Queldéjeuner régime méditerranéen ? Jour 1 : Salade grecque traditionnelle composée de concombres, d’oignons, de tomates, de feta et d’olives – cette salade est pleine de graisses saines et de légumes pour les nutriments essentiels. Jour 2 : Tomates en tranches avec mozzarella, arrosées d’huile d’olive et parsemées de basilic
A l'occasion de la semaine dédiée à la prévention des pathologies du rein, Top Santé vous donne quelques conseils et les aliments à privilégier pour prendre soin de vos reins sont des organes vitaux, qui participent au bon fonctionnement de l'organisme. Présents dans l'appareil urinaire, ils filtrent le sang et éliminent les déchets du corps à travers les urines. Plusieurs facteurs peuvent venir perturber les fonctions rénales voire les rendre le même sujetEn France, on estime que 6 millions de personnes sont atteintes d'insuffisance rénale. Cette pathologie se caractérise par une altération du fonctionnement des reins et une destruction progressive de leurs canaux. Les causes de l'insuffisance rénale sont multiples. Elle peut être engendrée par d'autres maladies comme le diabète et l'hypertension artérielle ou encore par une déshydratation ou des infections urinaires non dépister une maladie rénale, il suffit de consulter régulièrement son médecin traitant afin qu'il vous prescrive un bilan sanguin taux de créatine et un bilan urinaire pour détecter la présence de protéines dans les de vie est importanteIl existe plusieurs niveaux de gravité d'insuffisance rénale. Une insuffisance rénale chronique ne se guérit pas mais peut être freinée. Pour ne pas l'aggraver et éviter des complications, il est indispensable d'adopter une bonne hygiène de vie en arrêtant le tabac par exemple chez les fumeurs et en pratiquant une activité physique quotidienne. L'alimentation a aussi un réel impact sur les maladies rénales. Il faut privilégier un régime alimentaire équilibré avec quelques restrictions si vous avez une insuffisance rénale. Voici 5 conseils à suivre pour préserver vos des aliments pauvres en sel Le sel est constitué de chlorure de sodium. Un excès de sodium est néfaste pour les fonctions rénales. Il diminue l'efficacité de filtration des reins. Il est préférable de consommer des produits frais plutôt que prépréparés ou préemballés auxquels du sodium est ajouté et de trouver des substituts au sel comme des herbes et des les apports en protéines et privilégier les protéines végétales Il est recommandé de consommer environ 50 g de protéines pour les femmes et 60 g pour les hommes, par jour. Les légumineuses comme le soja contenant des protéines végétales sont à favoriser ainsi que les céréales et les pâtes. Les protéines se transforment en urée qui peut s'accumuler dans le sang si les reins ont du mal à l' une alimentation alcalinisante Les reins contribuent à l'équilibre acido-basique du corps. Les acides issus de l'alimentation peuvent être moins bien éliminés si les fonctions rénales sont dégradées et l'organisme risque de souffrir d'acidose chronique. Il faut davantage de fruits et légumes dans l'assiette puisqu'ils sont alcalinisants contrairement à la viande, aux fromages, aux œufs et aux les excès de phosphore En cas d'insuffisance rénale, le surplus de phosphore n'est pas correctement éliminé et reste dans le sang ce qui peut engendrer une fragilisation des os et une fuite de calcium. Un taux sanguin trop élevé de phosphore et de calcium peut entraîner des dépôts dans les organes poumons, cœur, yeux. Les viandes et les produits laitiers sont notamment à consommer avec les excès de potassium Comme le phosphore, le taux de potassium dans le sang peut s'élever en cas d'insuffisance rénale ce qui est dangereux pour le cœur. Il est donc recommandé de limiter la consommation de fruits et légumes riches en potassium comme la banane, l'orange, les pruneaux, les pommes de terre, les tomates, l'avocat, ses reins après 50 ansEt avec l'âge ? Pour préserver ses reins après 50 ans, il est recommandé de prêter une attention particulière à son hypertension, ainsi qu’au dépistage du diabète de type 2, première cause de perte de fonction rénale. Une hydratation optimale est également de rigueur 1,5 litre par jour ! et d’éviter certains médicaments comme les anti-inflammatoires non Fondation du reinInstitut National du diabète et des maladies digestives et rénalesDossier sur l'alimentation recommandée lors d'insuffisances rénale chronique, Hôpitaux Universitaires de GenèveLire aussi Le coronavirus s'attaque-t-il aux reins ?Covid-19 45 % des patients dialysés ont été vaccinésCalculs rénaux 5 erreurs alimentaires à éviter9 aliments pour une prostate en bonne santé Inscrivez-vous à la Newsletter de Top Santé pour recevoir gratuitement les dernières actualités © Getty Images 2/12 - Le citron Préconisé pour les problèmes rénaux mineur, le jus de citron permet de purifier les reins grâce à son acidité. Il est notamment très efficace en cas de calculs rénaux. © Getty Images 3/12 - Le persil Un des meilleurs aliments pour aider les reins à éliminer les toxines, le persil soulage les calculs rénaux et les infections urinaires. © Getty Images/Cultura RF 4/12 - Les fruits rouges Riches en eau et en antioxydants, les fruits rouges ont des vertus détoxifiantes. Ceux aux couleurs sombres comme la myrtille, les mûres et les canneberges sont les meilleurs pour les reins. Consommez-les toutefois avec modération à cause de leur forte teneur en sucre. © Getty Images 5/12 - Le gingembre Ses propriétés antioxydantes sont bénéfiques pour les reins. Consommer du gingembre permet d'éliminer les toxines et par la même occasion il purifie le sang et nettoie les reins. © Getty Images/iStockphoto 6/12 - L'ortie Grâce à son action purificatrice et antiseptique, l'ortie prévient et soigne les infections urinaires en éliminant les bactéries. Une infusion d'ortie fraiche ou sèche est idéale au bon fonctionnement des reins. © Getty Images/Westend61 7/12 - Le curcuma Les vertus anti-inflammatoires du curcuma en font un bon aliment préventif en cas d'inflammation des reins ou d'infections urinaires. D'autant qu'il contient aussi des propriétés antiseptiques pour les soulager. © Getty Images/EyeEm 8/12 - La pastèque La forte teneur en eau de la pastèque fait d'elle un véritable allié santé pour les reins. Les vitamines et minéraux qu'elle contient sont aussi très bons pour le corps. C'est le fruit à surtout privilégier en été pour rester bien hydrater et aider les reins à se détoxifier. © Getty Images/Westend61 9/12 - La pomme Les fibres que contient la pomme sont un précieux atout détoxifiant. Elles aident à éliminer les déchets et les toxines du corps. Il est conseillé d'en manger régulièrement pour maintenir la bonne santé des reins. © Getty Images/Foodcollection 10/12 - Le pissenlit Les feuilles de pissenlit font partie des meilleurs diurétiques. Elles apaisent les irritations du système urinaire en éliminant la rétention d'eau et facilitent le travail des reins en provoquant la miction. Cette plante prévient ainsi de nombreux troubles rénaux et les infections urinaires. © Getty Images 11/12 - Le poivron rouge Pauvre en sodium et en potassium qui sont des minéraux à limiter en cas d'insuffisance rénale, le poivron rouge contient aussi des antioxydants intéressants pour aider la fonction rénale. © Getty Images 12/12 - L'eau Basique, l'eau reste un indispensable et est un des meilleurs aliments pour les reins. Une bonne hydratation permet d'éliminer les toxines et de maintenir le bon fonctionnement du système urinaire.
Laclé est d’apprendre à faire face aux envies, en limitant autant que possible celles qui sont une source de graisse, de sucre et d’autres substances nocives. 1. Varier les aliments. Si un régime alimentaire vous suggère l’élimination d’un certain groupe nutritionnel, ne le suivez pas. Un bon régime alimentaire est composé d

L'actualité de l'OMS Principaux faits Une alimentation saine aide à se protéger contre toutes les formes de malnutrition, ainsi que contre les maladies non transmissibles parmi lesquelles le diabète, les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux et le cancer. Une mauvaise alimentation et le manque d’exercice physique sont les principaux risques pour la santé à l’échelle mondiale. Des habitudes alimentaires saines commencent dès le plus jeune âge l’allaitement au sein favorise une croissance en bonne santé et améliore le développement cognitif. Il pourrait aussi avoir des bénéfices à long terme, par exemple une réduction du risque de surpoids, d’obésité ou de maladies non transmissibles au cours de la vie. Au niveau énergétique, l’apport en calories doit être adapté à la dépense. Pour éviter toute prise de poids excessive, les graisses ne devraient pas dépasser 30 % de l’apport énergétique total 1,2,3. La limitation des apports en sucres libres à moins de 10 % des apports énergétiques totaux 2,7 s’inscrit dans le cadre d’un régime alimentaire sain. Il est suggéré d’aller encore plus loin et de passer en dessous de 5 % des apports énergétiques totaux pour augmenter les bienfaits pour la santé 7. En maintenant la consommation de sel à moins de 5 g par jour ce qui correspond à un apport de sodium inférieur à 2 g par jour, on contribue à prévenir l’hypertension et on réduit le risque de cardiopathies et d’accidents vasculaires cérébraux dans la population adulte 8. Les États Membres de l’OMS sont convenus de réduire de 30 % la consommation de sel de la population mondiale et de mettre un terme à la recrudescence du diabète et de l’obésité chez les adultes et les adolescents, ainsi que du surpoids chez les enfants, d’ici 2025 9,10. Aperçu général L’adoption d’un régime alimentaire sain tout au long de la vie contribue à prévenir toutes les formes de malnutrition, ainsi qu’un grand nombre de maladies et pathologies non transmissibles. Pourtant, la production croissante d’aliments transformés, l’urbanisation rapide et l’évolution des modes de vie ont provoqué un changement des habitudes alimentaires. Les gens consomment désormais davantage d’aliments très caloriques, riches en graisses, en sucres libres ou en sel/sodium, et beaucoup ne mangent pas suffisamment de fruits, de légumes et de fibres alimentaires, comme celles apportées par les céréales complètes. La composition exacte d’une alimentation diversifiée, équilibrée et saine varie selon les besoins individuels par exemple selon l’âge, le sexe, le mode de vie et l’exercice physique, le contexte culturel, les aliments disponibles localement et les habitudes alimentaires. Mais les principes de base de ce qui constitue un régime alimentaire sain demeurent les mêmes. Pour les adultes Un régime alimentaire sain est composé des éléments suivants des fruits, des légumes, des légumineuses par exemple, des lentilles et des pois, des fruits secs et des céréales complètes par exemple du maïs, du millet, de l’avoine, du blé et du riz brun non transformés. au moins 400 g soit 5 portions de fruits et légumes par jour 2 ; les pommes de terre, les patates douces, le manioc et les autres racines amylacées ne font pas partie des fruits et des légumes. moins de 10 % de l’apport énergique total provenant de sucres libres 2,7, soit l’équivalent de 50 g ou environ 12 cuillères à café rases pour une personne de poids normal consommant environ 2000 calories par jour ; dans l’idéal, pour préserver davantage la santé, cette part devrait être inférieure à 5 % des apports énergiques totaux 7. Les sucres libres sont ajoutés aux aliments ou aux boissons par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, mais on les retrouve aussi naturellement dans le miel, les sirops, les jus de fruits ou les concentrés de jus de fruits. moins de 30 % de l’apport énergétique total provenant des matières grasses 1,2,3. Il convient de préférer les graisses insaturées qu’on trouve dans le poisson, l’avocat et les noix, ainsi que dans les huiles de tournesol, de soja, de colza et d’olive aux graisses saturées qu’on trouve dans la viande grasse, le beurre, l’huile de palme et de noix de coco, la crème, le fromage, le beurre clarifié et le saindoux et aux acides gras trans de toutes sortes. Il existe ainsi des acides gras trans industriels qu’on trouve dans les aliments cuits au four et frits ainsi que dans les en‑cas et dans les aliments préemballés, par exemple les pizzas congelées, les tartes, les cookies, les biscuits, les gaufres ou encore les huiles de cuisson et les pâtes à tartiner, de même que des acides gras trans issus des ruminants qu’on trouve dans la viande et les produits laitiers provenant des animaux ruminants comme les vaches, les moutons, les chèvres et les chameaux. Il est proposé de réduire l’apport en graisses saturées à moins de 10 % de l’apport énergétique total et celui en acides gras trans à moins de 1 % 5. Les acides gras trans industriels, en particulier, ne peuvent pas faire partie d’une alimentation saine et devraient en être exclus 4,6. moins de 5 g de sel soit environ une cuillère à café par jour 8, en privilégiant le sel iodé. Pour les nourrissons et les jeunes enfants Au cours des deux premières années de la vie d’un enfant, une nutrition optimale favorise une croissance en bonne santé et améliore le développement cognitif. Elle réduit aussi le risque de surpoids, d’obésité ou de MNT à un stade ultérieur de la vie. Les conseils pour un régime alimentaire sain chez les nourrissons et les enfants sont les mêmes que pour les adultes, en ajoutant les éléments importants suivants les nourrissons devraient être allaités exclusivement au sein pendant les six premiers mois de leur vie. il convient de poursuivre l’allaitement au sein en continu jusqu’à l’âge de deux ans et au‑delà. à partir de l’âge de six mois, le lait maternel doit être complété par des aliments variés, adaptés, sûrs et riches en nutriments. Il ne faut pas ajouter de sel et de sucre aux aliments de complément. Conseils pratiques pour une alimentation saine Fruits et légumes La consommation d’au moins 400 g, soit cinq portions, de fruits et légumes par jour réduit le risque de maladies non transmissibles 2 et permet de garantir un apport quotidien suffisant en fibres alimentaires. Voici quelques pistes pour augmenter la consommation de fruits et légumes manger des légumes à tous les repas ; manger des fruits frais et des légumes crus comme en‑cas ; consommer des fruits et des légumes frais de saison ; et diversifier les fruits et les légumes consommés. Graisses La diminution des apports totaux en graisses à moins de 30 % de l’apport énergétique total permet aux adultes d’éviter de prendre trop de poids 1,2,3. En outre, le risque de développer des maladies non transmissibles baisse en adoptant les comportements suivants réduction des graisses saturées à moins de 10 % de l’apport énergétique total ; réduction des acides gras saturés à moins de 1 % de l’apport énergétique total ; et remplacement des graisses saturées et des acides gras trans par des graisses insaturées 2,3, en particulier par des graisses polyinsaturées. Il est possible de réduire les apports en graisses, en particulier en acides gras trans industriels en procédant comme suit cuire à la vapeur ou faire bouillir plutôt que frire les aliments ; remplacer le beurre, le saindoux et le beurre clarifié par des huiles riches en graisses polyinsaturées comme l’huile de soja, de colza, de maïs, de carthame ou de tournesol ; manger des produits laitiers allégés et de la viande maigre, ou retirer la graisse visible de la viande ; et limiter la consommation d’aliments cuits au four et frits, ainsi que d’en‑cas et d’aliments préemballés par exemple des beignets, des gâteaux, des tartes, des cookies, des biscuits et des gaufres qui contiennent des acides gras trans industriels. Sel, sodium et potassium La plupart des gens ont des apports excessifs en sodium à cause de la consommation de sel en moyenne 9 g à 12 g de sel par jour et des apports insuffisants en potassium moins de 3,5 g. Cela contribue à l’hypertension artérielle qui, elle‑même, accroît le risque de cardiopathies et d’accident vasculaire cérébral 8, 11. Chaque année, 1,7 million de décès pourraient être évités en réduisant la consommation de sel pour atteindre le niveau recommandé de moins de 5 g par jour 12. Souvent, les gens n’ont pas conscience des quantités de sel qu’ils consomment. Dans de nombreux pays, la plupart du sel provient des aliments transformés par exemple les plats préparés, les viandes transformées comme le bacon, le jambon ou le saucisson, les fromages, et les en‑cas salés ou des aliments consommés fréquemment en grandes quantités par exemple le pain. Le sel est également ajouté en cours de cuisson par exemple sous forme de bouillon ou de bouillon‑cube, de sauce de soja et de sauce de poisson ou encore à table sel de table. La consommation de sel peut être limitée en adoptant les stratégies suivantes limiter la quantité de sel et de condiments à forte teneur en sodium par exemple la sauce soja, la sauce de poisson et le bouillon ajoutée pendant la cuisson et la préparation des aliments ; ne pas mettre de sel ou de sauces à forte teneur en sodium sur la table ; limiter la consommation d’en‑cas salés ; et choisir des produits à faible teneur en sel. Certains fabricants reformulent les recettes pour réduire la teneur en sel dans leurs produits et il est utile de contrôler les étiquettes pour vérifier la teneur en sodium d’un produit avant de l’acheter et de le manger. On peut augmenter l’apport en potassium, susceptible d’atténuer les effets négatifs d’une forte consommation de sel sur la tension artérielle, en mangeant des fruits et légumes Chez les adultes comme chez les enfants, la consommation de sucres libres ne devrait pas dépasser 10 % de l’apport énergétique total 2,7. Passer en dessous de 5 % de l’apport énergétique total permettrait d’augmenter les bienfaits pour la santé 7. La consommation de sucres libres augmente le risque de caries dentaires. L’excès de calories consommées dans les aliments et les boissons riches en sucres libres contribue également à une prise de poids mauvaise pour la santé, pouvant entraîner surpoids ou obésité. Les dernières données factuelles montrent également que les sucres libres ont un effet sur la tension artérielle et les lipides sériques, et laissent entendre qu’une réduction de la consommation de sucres libres réduit les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires 13. La consommation de sucres peut être limitée en adoptant les stratégies suivantes limiter la consommation d’aliments et de boissons à forte teneur en sucres, par exemple les en‑cas sucrés, les bonbons et les boissons sucrées c’est‑à‑dire tous les types de boissons contenant des sucres libres, à savoir les sodas, les boissons non gazeuses, les jus de fruits ou de légumes, les concentrés liquides ou en poudre, les eaux aromatisées, les boissons énergétiques et pour le sport, le thé et le café prêts à boire, grignoter des fruits frais et des légumes crus plutôt que des en‑cas sucrés. Comment promouvoir une alimentation saine L’alimentation évolue avec le temps et elle est influencée par de nombreux facteurs sociaux et économiques qui se combinent de façon complexe pour façonner les habitudes alimentaires de chaque personne. Parmi ces facteurs, on peut citer les revenus, le prix des aliments qui détermine la disponibilité et la possibilité d’acquérir des aliments sains, les préférences et les croyances individuelles, les traditions culturelles, ainsi que les aspects géographiques et environnementaux notamment les changements climatiques. Par conséquent, la promotion d’un environnement alimentaire sain – comportant des systèmes favorisant un régime alimentaire diversifié, équilibré et sain – suppose la participation de multiples secteurs et parties prenantes, parmi lesquels le gouvernement et les secteurs public et privé. Les gouvernements ont un rôle central à jouer pour créer un environnement alimentaire sain permettant aux populations d’adopter et de maintenir des pratiques alimentaires bénéfiques pour leur santé. Les mesures efficaces que peuvent prendre les décideurs pour créer un environnement alimentaire sain sont les suivantes instaurer une cohérence dans les politiques nationales et les plans d’investissements, notamment dans les politiques commerciales, alimentaires et agricoles, pour promouvoir une alimentation saine et protéger la santé publique en renforçant les mesures incitant les producteurs et les vendeurs à cultiver, utiliser et vendre des fruits et des légumes frais, en réduisant les mesures incitant l’industrie agroalimentaire à poursuivre ou à augmenter la production d’aliments transformés à forte teneur en graisses saturées, en acides gras trans, en sucres libres et en sel/sodium, en encourageant la reformulation des produits alimentaires pour réduire les teneurs en graisses saturées, en acides gras trans, en sucres libres et en sel/sodium, dans le but d’éliminer les acides gras trans industriels en appliquant les recommandations de l’OMS sur la commercialisation des aliments et des boissons non alcoolisées destinés aux enfants, en établissant des normes pour favoriser des pratiques alimentaires saines en veillant à la disponibilité de denrées saines, nutritives, sans danger et accessibles financièrement dans les jardins d’enfants, les écoles, les autres institutions publiques et sur les lieux de travail, en envisageant des instruments réglementaires et volontaires par exemple des règlements sur la commercialisation et des politiques d’étiquettes nutritionnelles, ainsi que des mesures économiques incitatives ou dissuasives c’est‑à‑dire des taxes et des subventions pour favoriser un régime alimentaire sain, en encourageant les services transnationaux, nationaux et locaux de distribution des aliments et de restauration à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits, ce qui suppose de mettre à disposition des aliments sains et abordables, et à revoir la taille et le prix des portions ; orienter les consommateurs pour qu’ils soient demandeurs de produits alimentaires et de repas sains en sensibilisant les consommateurs sur les régimes alimentaires sains, en développant des politiques et des programmes scolaires encourageant les enfants à adopter et à conserver une alimentation saine, en informant les enfants, les adolescents et les adultes au sujet de la nutrition et des habitudes alimentaires saines, en encourageant le savoir‑faire culinaire, y compris dans les écoles, en appuyant la communication des informations aux points de vente, notamment grâce à des étiquettes nutritionnelles indiquant des renseignements exacts, standardisés et compréhensibles sur la teneur en nutriments des aliments conformément aux lignes directrices de la Commission du Codex Alimentarius, auxquelles vient s’ajouter un étiquetage sur la face avant pour faciliter la compréhension des consommateurs, et en donnant des conseils sur la nutrition et le régime alimentaire dans les établissements de soins de santé primaire ; promouvoir des pratiques adaptées pour l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants en appliquant le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel et les résolutions adoptées postérieurement par l’Assemblée mondiale de la Santé à ce sujet, en mettant en œuvre des politiques et des pratiques de protection des mères qui travaillent, et en défendant, en protégeant et en appuyant l’allaitement dans les services de santé et dans les communautés, notamment au moyen de l’initiative des hôpitaux amis des bébés ». Action de l’OMS L’Assemblée mondiale de la Santé a adopté en 2004 la Stratégie mondiale de l’OMS pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé ». Elle invite les gouvernements, l’OMS, les partenaires internationaux, le secteur privé et la société civile à prendre des mesures aux niveaux mondial, régional et local pour appuyer les régimes alimentaires sains et l’exercice physique. En 2010, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé un ensemble de recommandations sur la commercialisation des aliments et des boissons non alcoolisées destinés aux enfants 15. Ce texte donne des pistes aux pays pour concevoir de nouvelles politiques ou améliorer les politiques existantes visant à réduire l’impact sur les enfants de la commercialisation d’aliments mauvais pour la santé. L’OMS a également mis sur pied des outils propres à chaque Région par exemple les modèles régionaux de profils nutritionnels que les pays peuvent utiliser pour appliquer les recommandations de commercialisation. En 2012, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté un Plan d’application exhaustif concernant la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant » et six cibles mondiales sur la nutrition à atteindre à l’horizon 2025, dont la baisse du nombre d’enfants souffrant de retard de croissance, d’émaciation et de surpoids, l’augmentation de la part d’enfants allaités au sein et la baisse de la prévalence de l’anémie et du faible poids de naissance 9. En 2013, l’Assemblée mondiale de la Santé a fixé neuf cibles volontaires à l’échelle mondiale pour la lutte contre les maladies non transmissibles, comprenant l’arrêt de la recrudescence du diabète et de l’obésité et une baisse relative de 30 % de l’apport moyen en sel d’ici à 2025. Le Plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013‑2020 » 10 donne des orientations et propose différents choix politiques aux États Membres, à l’OMS et aux institutions des Nations Unies pour atteindre les objectifs fixés. Alors que de nombreux pays constatent désormais une augmentation rapide de l’obésité chez les nourrissons et les enfants, l’OMS a créé en mai 2014 la Commission pour mettre fin à l’obésité de l’enfant. En 2016, celle‑ci a proposé un ensemble de recommandations afin de lutter efficacement contre l’obésité de l’enfant et de l’adolescent dans les différentes situations rencontrées dans le monde 16. En novembre 2014, l’OMS a organisé, conjointement avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO, la Deuxième Conférence internationale sur la nutrition. Celle‑ci a adopté la Déclaration de Rome sur la nutrition 17 et le cadre d’action 18 recommandant un ensemble d’options politiques et de stratégies pour promouvoir des régimes alimentaires diversifiés, sûrs et sains à tous les stades de la vie. L’OMS aide les pays à appliquer les engagements pris lors de cette Conférence. En mai 2018, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé le treizième programme général de travail, qui orientera les travaux de l’OMS pendant la période 2019‑2023 19. La réduction des apports en sel/sodium et l’élimination des acides gras trans industriels dans l’alimentation font partie des mesures prioritaires fixées par l’OMS dans le treizième programme général de travail afin d’atteindre l’objectif consistant à garantir une vie en bonne santé et à favoriser le bien‑être de tous à tout âge. Afin d’aider les États Membres à prendre les mesures nécessaires pour éliminer les acides gras trans industriels, l’OMS a élaboré une feuille de route approche REPLACE qui leur permettra d’agir plus vite 6. References 1 Hooper L, Abdelhamid A, Bunn D, Brown T, Summerbell CD, Skeaff CM. Effects of total fat intake on body weight. Cochrane Database Syst Rev. 2015; 8CD011834. 2 Diet, nutrition and the prevention of chronic diseases report of a Joint WHO/FAO Expert Consultation. WHO Technical Report Series, No. 916. Geneva World Health Organization; 2003. 3 Fats and fatty acids in human nutrition report of an expert consultation. FAO Food and Nutrition Paper 91. Rome Food and Agriculture Organization of the United Nations; 2010. 4 Nishida C, Uauy R. WHO scientific update on health consequences of trans fatty acids introduction. Eur J Clin Nutr. 2009; 63 Suppl 2S1–4. 5 Guidelines Saturated fatty acid and trans-fatty acid intake for adults and children. Geneva World Health Organization; 2018 Draft issued for public consultation in May 2018. 6 REPLACE An action package to eliminate industrially-produced trans-fatty acids. WHO/NMH/NHD/ Geneva World Health Organization; 2018. 7 Guideline Sugars intake for adults and children. Geneva World Health Organization; 2015. 8 Guideline Sodium intake for adults and children. Geneva World Health Organization; 2012. 9 Comprehensive implementation plan on maternal, infant and young child nutrition. Geneva World Health Organization; 2014. 10 Global action plan for the prevention and control of NCDs 2013–2020. Geneva World Health Organization; 2013. 11 Guideline Potassium intake for adults and children. Geneva World Health Organization; 2012. 12 Mozaffarian D, Fahimi S, Singh GM, Micha R, Khatibzadeh S, Engell RE et al. Global sodium consumption and death from cardiovascular causes. N Engl J Med. 2014; 3717624–34. 13 Te Morenga LA, Howatson A, Jones RM, Mann J. Dietary sugars and cardiometabolic risk systematic review and meta-analyses of randomized controlled trials of the effects on blood pressure and lipids. AJCN. 2014; 1001 65–79. 14 Global strategy on diet, physical activity and health. Geneva World Health Organization; 2004. 15 Set of recommendations on the marketing of foods and non-alcoholic beverages to children. Geneva World Health Organization; 2010. 16 Report of the Commission on Ending Childhood Obesity. Geneva World Health Organization; 2016. 17 Rome Declaration on Nutrition. Second International Conference on Nutrition. Rome Food and Agriculture Organization of the United Nations/World Health Organization; 2014. 18 Framework for Action. Second International Conference on Nutrition. Rome Food and Agriculture Organization of the United Nations/World Health Organization; 2014. 19 Thirteenth general programme of work, 2019–2023. Geneva World Health Organization; 2018.

PETITDEJEUNER. Il est obligatoire, même léger si le temps vous manque ou bien si vous pensez ne pas avoir faim, car c’est ce premier repas qui va conditionner le reste de votre alimentation de la journée. 1 verre de jus de fruit naturel. 1 tranche ou 1 tartine de pain complet avec un peu de beurre allégé ou un bol de céréales non Publié le 18/11/2021 à 16h08 , mis à jour le 19/11/2021 à 00h00 Validation médicale 18 December 2020 Plus qu’un régime, cette pratique alimentaire est un mode de vie qui recherche l’équilibre entre le yin et le yang. Quels en sont les principes ? Est-il bénéfique pour la santé ? Quels sont les risques à le suivre ? Explications avec Raphaël Gruman, nutritionniste. Qu’est ce que le régime macrobiotique ? Du grec "macro" signifiant "grand" et "bio", "vie", le régime macrobiotique a pour objectif de maintenir ceux qui le pratiquent en bonne santé et d’en prolonger la vie. Si ses origines remontent à l’Antiquité Hippocrate en faisait déjà mention dans ses textes c’est au Dr. Christoph Wilhem Hufeland, médecin du roi de Prusse Frédéric III, que l’on en doit les grands principes. Ce régime a ensuite été modernisé par le Japonais Georges Ohsawa. "Le régime macrobiotique a une dimension ésotérique, explique Raphaël Gruman, nutritionniste et auteur de "Je me soigne avec les Mésonutriments" Eds. Il se base sur l’équilibre entre le yin et le yang. Les aliments seraient des charges énergétiques à équilibrer entre elles". Le régime s’articule autour des céréales entières qui doivent composer plus de la moitié du repas. Les légumes en constituent ensuite 20 à 30 %, les légumineuses et les algues 10 à 15 % et enfin les produits dérivés du soja 5 %. Quels sont les aliments autorisés ? Les céréales complètes riz brun, pâtes complètes…Les légumineuses haricots de soja, lentilles, pois chiches…Les protéines végétales fu, seitan, tofu, tempeh…Le poisson et les fruits de merLes fruits régionaux et de saison, les légumes lactofermentés et les alguesLes boissons l’eau de source, le café de céréalesSucreries le confit d’amande, le sirop de riz, de blé et de maïs Quels sont les aliments interdits ? Aucun aliment n’est interdit mais certains doivent être consommés avec modération. C’est le cas Sucreries sucres raffinés, chocolat, pâtisseries confiseries, confitures et mielLégumes aubergines, pommes de terre, laitue et aspergesFruits fruits et jus de fruits tropicauxOléagineux les noixProtéines animales la viande et la charcuterieLes produits laitiers fromages, lait, beurre, yaourts…Les boissons l’alcool, les sodas, le thé à la menthe, l’eau gazeuseLes épices et le sel Quels sont les bienfaits santé ? Parce que ce régime évite tous les aliments transformés, les sucres raffinés et l’alcool, mais fait la part belle aux algues, aux céréales complètes et aux légumineuses, il apporte de bons nutriments. Une étude américaine, menée durant 26 ans, et publiée dans la revue Nutrition and Cancer indique que, parce qu’elle met au menu des aliments particulièrement riches en fibres, elle réduirait de 40 % le risque de développer un cancer du côlon1. "Les aliments préconisés ont un effet anti-inflammatoire qui renforce l’immunité contre les cancers liés à l’inflammation", précise notre expert. Est-il facile à suivre ? Il peut se révéler contraignant pour ceux qui ne sont pas habitués aux aliments comme les algues, le tempeh, le miso… Parce qu’il impose une composition stricte, il n’est pas facile à suivre au quotidien. Il peut aussi être désociabilisant. Est-il dangereux pour la santé ? Parce qu’il limite grandement les aliments, il peut être responsable de carences. Parmi celles-ci, la vitamine B12, principalement présente dans la viande et les produits laitiers. Une étude hollandaise réalisée en 2012 sur des adolescentes de 9 à 15 ans, a montré que ceux qui ont suivi le régime macrobiotique durant près de 6 ans, présentaient des déficits importants en ce nutriment indispensable au bon fonctionnement du système nerveux et du cerveau. Cette même étude indique que ces déficits sont bien difficiles à combler par la suite, même avec une consommation de produits d’origine animales accrue2. Les produits laitiers étant interdits, une carence en calcium peut en résulter, venant perturber la construction du squelette chez les enfants et faire le lit de l’ostéoporose à l’âge adulte. "Ce minéral est certes présent dans les algues mais il est moins bien absorbé que lorsqu’il vient des produits laitiers", indique le nutritionniste. Chez les enfants et les adolescents, ce régime alimentaire est déconseillé car il peut entrainer des carences à l’origine d’un retard de croissance3 et d’un ralentissement du développement intellectuel4. "Enfin, la consommation importante de soja ou de produits dérivés est problématique pour les hommes et plus particulièrement les jeunes hommes car ces aliments ont un effet "oestrogène-like", explique Raphaël Gruman. C’est à dire qu’ils miment l’action des oestrogènes et peuvent donc féminiser le développement des organes mâles chez les jeunes garçons". À voir aussi Avantages du régime macrobiotique La richesse en fibres et en protéines apporte une sensation de satiété. Il n’y a donc pas de sensation de faim avec cette méthode serait un atout contre le développement du cancer du est compatible avec les régimes spéciaux que sont les régimes végétariens, végétaliens, sans gluten, sans lactose, sans sel, casher et qu’il exclut de nombreux aliments, il peut être sources de carences graves, de retard de croissance et de développements est déconseillé aux femmes enceintes, allaitantes, aux enfants, aux adolescents et aux seniors qu’il peut mode alimentaire peut être dé-sociabilisant et difficile à suivre NON aux régimes, OUI à WW ! Inconvénients du régime macrobiotique Parce qu’il exclut de nombreux aliments, il peut être sources de carences graves, de retard de croissance et de développements est déconseillé aux femmes enceintes, allaitantes, aux enfants, aux adolescents et aux seniors qu’il peut mode alimentaire peut être dé-sociabilisant et difficile à suivre. L'avis de notre comité d'expertsSabrina Philippe, psychologue"C’est un régime très contraignant et peu équilibré qui peut entraîner des risques de carences. Si la perte de poids est rapide, le risque de lassitude l’est tout autant. Il est difficile à suivre car très éloigné de notre mode de vie occidental."Pr Antoine Avignon, diabétologue nutritionniste"Pour l'adulte, ce régime présente des avantages santé. On s'en méfiera chez l'enfant comme tout régime préconisant une diminutuion importante des viandes. En dehors des personnes présentant une certaine philosophie, il peut s'avérer difficile à suivre." Lescompléments alimentaires sont définis comme des "denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal". Ils constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique, indique la directive européenne 2002/46/CE. Affection caractérisée par un excès d’hormones thyroïdiennes, l’hyperthyroïdie est une maladie sérieuse nécessitant un diagnostic médical. Le traitement des maladies de la thyroïde est généralement médicamenteux ou chirurgical. Toutefois, une alimentation pour l’hyperthyroïdie peut améliorer la santé. Zoom sur ce régime alimentaire particulier. L’hyperthyroïdie, la maladie en bref La thyroïde est une petite glande située dans le cou. La thyroïde produit les hormones thyroïdiennes qui agissent sur le métabolisme de base. Ces hormones régulent notamment les fonctions vitales de l’organisme comme le rythme cardiaque, la tension artérielle ou encore certaines fonctions cognitives. Qu’est-ce que l’hyperthyroïdie ? L’hyperthyroïdie se caractérise par une production d’hormones thyroïdiennes trop importante. Les fonctions vitales du corps se dérèglent et apportent des symptômes variés, parfois invisibles. Quels sont les symptômes de l’hyperthyroïdie ? Contrairement à l’hypothyroïdie qui ralentit le métabolisme de base, l’hyperthyroïdie accélère les fonctions de l’organisme. Comme chef d’orchestre du corps, elle engendre des symptômes polymorphes car un grand nombre de fonctions peuvent être touchées augmentation du rythme cardiaque ; transpiration excessive ; nervosité et anxiété ; augmentation de l’appétit avec perte de poids prise de poids dans de rares cas ; selles fréquentes ; hypertension ; aménorrhée. Quelles sont les causes de l’hyperthyroïdie ? Sans que l’on ne puisse vraiment en expliquer la raison, l’hyperthyroïdie est sept à huit fois plus présente chez les femmes que chez les hommes. Les causes les plus courantes de ce trouble de la glande thyroïde sont la maladie de Basedow une maladie auto-immune ;le goitre multinodulaire toxique ; la thyroïdite ; le nodule toxique unique. Quels sont les traitements de l’hyperthyroïdie ? Les problèmes de thyroïde sont, aujourd’hui, très bien pris en charge par le monde médical. Dans le cas de l’hyperthyroïdie, le traitement de la maladie dépend de la cause. Le premier choix reste les médicaments qui diminuent la fabrication des hormones thyroïdiennes. Parfois, il est nécessaire de traiter également les symptômes. L’iode est donné dans les traitements d’urgence. Les cas les plus sérieux nécessitent une ablation chirurgicale, partielle ou totale de la glande. L’hyperthyroïdie, l’importance de l’alimentation Même si la communauté scientifique n’est pas unanime sur l’utilité d’un régime pour réguler la thyroïde. Ils s’accordent à dire que certains nutriments comme les minéraux et les vitamines sont nécessaires au bon fonctionnement de la glande le cas de l’hyperthyroïdie, un régime constitué d’aliments pauvres en iode est parfois prescrit en complément d’un traitement médicamenteux selon Améliore ta Santé. En dehors de l’iode, dont le rôle dans le fonctionnement de la thyroïde est bien connu, d’autres nutriments ou aliments participent aussi à l’équilibre de la fonction thyroïdienne. Quels aliments privilégier en cas d’hyperthyroïdie ? Dans le cas de l’hyperthyroïdie, les aliments à favoriser, conformément aux recommandations de Medical News Today notamment, sont les produits pauvres en iode qui aident à réduire les hormones thyroïdiennes blanc d’œuf, fruits frais, avoine, miel, etc. ;les légumes crucifères qui empêchent la thyroïde d’utiliser tout l’iode disponible dans l’organisme choux, brocoli, bambou, roquette, etc. ; les aliments riches en fer puisqu’un faible taux de fer est associé à l’hyperthyroïdie viande rouge, haricots secs, noix, etc. ; les aliments riches en sélénium puisque le sélénium contribue à équilibrer les hormones thyroïdiennes noix du Brésil, graines de chia, champignons, avoine, volaille, etc. ; les aliments riches en vitamine D et en calcium qui protègent les os souvent affaiblis par l’hyperthyroïdie saumon, amande, pruneau, haricots blancs, produits laitiers à doses raisonnables, etc.. Quels aliments éviter en cas d’hyperthyroïdie ? Tout comme certains aliments ont une action favorable en cas d’hyperthyroïdie, d’autres semblent avoir une action défavorable. Ces aliments sont donc à limiter autant que possible les aliments riches en iode qui favorisent la production d’hormones thyroïdiennes poissons de mer, fruits de mer, crustacés, algues, etc. ;le soja et ses dérivés qui semblent interférer avec les traitements de l’hyperthyroïdie lait de soja, sauce soja, tofu, etc. ; les aliments ou boissons riches en caféine qui par son action excitante exacerbe les symptômes de l’hyperthyroïdie café, thé noir, chocolat noir, etc.. L’hyperthyroïdie, l’hygiène de vie à la loupe En dehors de l’alimentation, l’hygiène de vie semble aussi avoir un impact sur l’hyperthyroïdie. S’il est encore, à l’heure actuelle, impossible de prévenir l’apparition de l’hyperthyroïdie, il est possible d’en diminuer les complications. Voici quelques conseils pour y parvenir avoir de bonnes nuits de sommeil pour compenser l’élévation du métabolisme ; éviter tous les excitants qui risquent d’aggraver les symptômes, notamment les symptômes cardiaques et cardiovasculaires de la maladie ; ne pas consommer de compléments vitaminés qui contiennent de l’iode ; ne pas consommer de compléments alimentaires avec de la tyrosine, un acide aminé impliqué dans le fonctionnement de la thyroïde ; éviter le sport pendant les périodes d’hyperthyroïdie pour ne pas augmenter le métabolisme d’un corps déjà en hyperactivité ; pratiquer du sport pendant les périodes de stabilisation pour prévenir la dégénérescence osseuse ; éviter le tabac, qui de toute façon nuit en tout. Bon à savoir L’hyperthyroïdie est bien moins fréquente que l’hypothyroïdie. L’alimentation pour hyperthyroïdie prévient certains risques de complication. L’iode est le nutriment à surveiller le plus dans le régime pour l’hyperthyroïdie. L’hyperthyroïdie, maladie rare dont la prévalence tourne autour des 1 %, se traite généralement par des médicaments. Il s’avère cependant qu’un régime alimentaire adapté peut aider à la prise en charge et limiter les risques de complications. La base de ce régime est le contrôle des apports en iode, mais l’équilibre alimentaire reste de mise. Iln'y a donc aucune crainte que ce type de régime épuise lourdement le budget du ménage. mais il est important de se rappeler que ces produits ne constituent pas une base de l'alimentation. Par conséquent, il est préférable de décider d'un maximum de 2 repas par semaine. Régime alimentaire pour renforcer les articulations - ingrédients précieux. Lorsque l'on réfléchit
En cette ère de rectitude alimentaire, le dicton Manger une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours n’aura jamais eu autant de portée. Nous sommes désormais bien informés sur l’importance d’une saine alimentation pour prévenir nombre de maladies chroniques, dont les diverses formes d’arthrite ou de cancer. La recherche démontre que celles-ci ont souvent un élément en commun l’inflammation chronique, qui serait à éviter comme la peste. Nous aimerions tous savoir comment nous en prémunir ou freiner sa progression. La solution passerait-elle par un geste aussi simple que celui de manger certains aliments et d’en proscrire d’autres ? Entrevue avec la nutritionniste Roxanne Papineau. Quelles sont les causes de l’inflammation chronique ? Plusieurs causes coexistent. Les maladies inflammatoires chroniques sont multiples toutes les formes d’arthrite, les maladies inflammatoires de l’intestin, le psoriasis et plusieurs maladies neurodégénératives qui ont une composante inflammatoire. Dans ces maladies, il y a toujours une composante génétique. Par exemple, on retrouve des modifications dans certains gènes qui sont communes aux individus présentant une maladie inflammatoire donnée. Les gènes peuvent donc prédisposer à avoir une maladie inflammatoire. À cela s’ajoute toujours une composante environnementale, qui inclut entre autres l’alimentation, le stress et certains médicaments. Autrement dit, ça prend toujours plusieurs ingrédients pour faire un gâteau. Dans le cas des maladies inflammatoires, on s’intéresse à ce qui est commun aux personnes qui vont les développer. Personnellement, je m’intéresse particulièrement à l’inflammation chronique et à l’implication dans celle-ci de l’intestin et du microbiote, car on estime que 70 % des cellules immunitaires dans le corps sont produites dans l’intestin. Pourquoi considère-t-on que l’intestin est autant impliqué dans l’inflammation ? Quand on compare le microbiote d’une personne avec une maladie inflammatoire comme le psoriasis ou une arthrite avec celui d’une personne qui n’a pas de maladie inflammatoire, on se rend compte que leurs microbiotes sont différents. Comment ? Le microbiote de la personne qui souffre d’une maladie inflammatoire a moins de diversité dans les bactéries présentes. Il a aussi des bactéries qui sont plus ou moins présentes, et on sait maintenant que ces bactéries dans l’intestin sécrètent des molécules qui sont soit pro-inflammatoires, soit anti-inflammatoires. Tout l’environnement intestinal est important, autant la couche de mucus que les cellules épithéliales de la membrane de l’intestin. L’intestin des personnes atteintes d’une ou plusieurs maladies inflammatoires démontre souvent une dysbiose intestinale, c’est-à-dire que les bactéries présentes ne sont pas optimales en quantité ou en diversité. Il peut aussi présenter une hyperméabilité intestinale qui prédispose à des réactions inflammatoires systémiques. Plusieurs causes peuvent être impliquées dans une dysbiose, dont les antibiotiques pris durant l’enfance, qui ont des effets sur le développement du microbiote. On constate que les enfants qui ont été traités par antibiotiques à répétition ont plus de chances de présenter une dysbiose, qui pourrait prédisposer à certaines maladies inflammatoires. Aussi, souvent le stress est un déclencheur d’une maladie inflammatoire, car le lien est très fort entre l’intestin et le cerveau. Et parfois, une maladie inflammatoire, comme l’arthrite, se développe à la suite d’une infection qui perturbe le microbiote de façon permanente. Donc, le microbiote n’est pas le seul à être impliqué dans les maladies inflammatoires, mais nous pouvons établir plusieurs liens entre lui et elles. Les causes étant multifactorielles, à quel degré l’alimentation peut-elle faire une différence ? Une des lacunes dans les études en nutrition, c’est qu’on ne peut pas contrôler les paramètres. Par exemple, on ne peut pas contrôler la consommation d’oméga-3 chez des sujets pendant 15 ans et voir les effets sur la santé. Il y aura toujours d’autres facteurs confondants qui influenceront les résultats, comme des médicaments, des aliments ou l’environnement. Par contre, on est capable, avec les études épidémiologiques, de déceler certains schémas alimentaires. Par exemple, les gens qui ont tel type d’alimentation ont moins tendance à développer telle maladie comparativement à ceux qui ont un autre type d’alimentation. Et dans les maladies inflammatoires, certains aliments néfastes semblent plus souvent impliqués la viande rouge et les viandes transformées. Pourquoi ? Lorsqu’on creuse la question, on se rend compte que ces aliments ont des effets sur le microbiote. Lorsque l’intestin digère ces protéines animales, les bactéries protéolytiques produisent des déchets pro-inflammatoires. Ceux-ci sont normalement éliminés dans les selles, mais si on consomme ces aliments en trop grande quantité, l’accumulation de déchets crée un milieu inflammatoire néfaste pour la santé. Donc, si on mange trop de protéines, à long terme, on favorise la croissance de bactéries protéolytiques, au détriment d’autres bactéries plus favorables à la santé du microbiote. À l’inverse, lorsqu’on consomme beaucoup de fibres, les bactéries de type saccharolytique seront capables de digérer ces fibres et de les transformer en acides gras à chaînes courtes. Ceux-ci sont très importants pour la santé de l’intestin, car ils ont un effet bénéfique sur la muqueuse intestinale et ils produisent des cellules T régulatrices, qui elles réduisent l’inflammation. Donc, si notre alimentation est riche en protéines et faible en fibres, l’équilibre intestinal est perturbé et le milieu devient propice à l’inflammation. Plusieurs nutriments autres que les fibres peuvent avoir un effet modeste sur le risque ou le contrôle de l’inflammation. Parmi ceux-ci, les antioxydants qu’on retrouve dans les petits fruits jouent un rôle prébiotique qui favorise la croissance des bonnes bactéries. Il y a aussi les bons gras, comme les oméga-3 et les oméga-9, qu’on retrouve dans les poissons et l’huile d’olive et qui diminuent l’inflammation, contrairement aux gras saturés de la viande et des fromages, dont les effets sont moins favorables. Lorsqu’on combine tous ces éléments, on peut déterminer ce qui constitue une alimentation idéale avec des propriétés anti-inflammatoires. Ce n’est pas une panacée, bien sûr. En revanche, toutes les études épidémiologiques constatent les effets protecteurs d’une alimentation végétale, riche en fibres et moins transformée, et les effets plus délétères de l’alimentation nord-américaine la Western Diet, qui est plus riche en gras, en protéines et en aliments transformés. Si certains aliments aident à réduire les effets d’une maladie inflammatoire, pourraient-ils la prévenir ? Aucune étude ne pourra vérifier cela. En revanche, pour une personne qui aurait une prédisposition génétique, le fait de bien manger lui permet de mettre toutes les chances de son côté. Effectivement, adopter une alimentation plus anti-inflammatoire aide à avoir un microbiote le plus sain possible. Et lorsqu’une personne a déjà une maladie, avec un microbiote déjà perturbé, une telle alimentation peut permettre d’améliorer la situation. L’idée est de mettre l’accent sur ce qu’on a de bon, soit de favoriser la croissance de nos bonnes bactéries déjà présentes dans l’intestin. Le microbiote propre à chaque individu est en grande partie déterminé avant l’âge de 4-5 ans. Toutefois, il peut être modulé par l’alimentation, mais les bonnes habitudes doivent être gardées à long terme. Autrement, puisque le microbiote est résilient, il retrouvera son état de base dès les bonnes habitudes cessées. Ça implique donc un changement d’habitudes de vie pour maintenir des comportements alimentaires qui sont plus favorables à la réduction de l’inflammation. Vous dites que le microbiote est déterminé à 4-5 ans ; peut-il déjà être en dysbiose si jeune ? Le microbiote se détermine en fait de 0 à 2 ans. Il y a une grande différence entre un enfant qui est né par voie vaginale et un autre né par césarienne. Par voie vaginale, la mère lui transmet son microbiote à elle, par des bactéries vaginales et fécales, pendant l’accouchement. Ce sont ces premières bactéries qui vont coloniser le tube digestif de l’enfant. Par césarienne, les premières bactéries qui vont coloniser son tube digestif sont celles de l’environnement, du médecin et de la salle aseptisée. Donc, déjà là, on est capable dans certaines études de voir que l’accouchement vaginal est beaucoup plus protecteur de l’immunité du nouveau-né. Ensuite, si l’enfant est nourri par le lait maternel, des prébiotiques et des probiotiques sont transmis naturellement. Ceux-ci favorisent un microbiote diversifié. Avec les formules lactées artificielles, on n’obtient pas autant de bons nutriments. Ces facteurs influencent ce qui va pousser dans le tube digestif. Puis, il y a les fameux antibiotiques qui embarquent, surtout les antibiotiques à large spectre, qui tuent les bactéries qui essaient de coloniser le tube digestif. La période 0-2 ans est donc une période critique. Après, il n’est pas trop tard pour faire quelque chose, mais ça veut dire que le microbiote de base est déjà un peu moins diversifié. La diversité est très importante. Plus tard, il faut partir de ce qu’on a et essayer de faire pousser ce qu’il y a de mieux pour notre microbiote. Consommer un probiotique en supplément, est-ce une bonne idée ? Le hic avec les probiotiques, c’est qu’ils ne viennent pas s’implanter dans le microbiote. Ils ont un effet vraiment temporaire. Pendant qu’on les consomme, ils peuvent avoir une influence positive, mais ils ne s’implanteront pas. Les probiotiques doivent donc être consommés régulièrement et à long terme si une certaine souche est bénéfique pour un individu. Aussi, l’effet d’un probiotique varie d’une personne à l’autre, car on peut difficilement savoir quelle souche est bénéfique pour chaque individu. C’est là la limite des probiotiques. Les prébiotiques, par contre, ont plusieurs effets intéressants. Ils sont la nourriture des probiotiques. En arrivant dans l’intestin, ils stimulent les bactéries qui se nourrissent d’eux. Ils vont donc promouvoir un microbiote en santé. C’est comme de l’engrais pour les bonnes bactéries. Par exemple, on retrouve l’inuline, qui est un prébiotique, de façon naturelle dans certains aliments, comme la banane, l’artichaut, l’ail, le topinambour et l’oignon. De façon générale, une alimentation riche en fruits et légumes est nécessairement riche en prébiotiques. Des chercheurs de l’Université Laval ont démontré, par exemple, que la canneberge est riche en polyphénols, qui ont un effet prébiotique sur les bactéries. Donc, faut-il vraiment prendre des suppléments de prébiotiques ? Moi, je suis plutôt pour une alimentation variée et de qualité. Si on a une alimentation riche en grains entiers, en fruits et en légumes variés, on obtient nécessairement les prébiotiques qui viennent avec ces aliments. Que pensez-vous du régime anti-inflammatoire mis de l’avant par Jacqueline Lagacé, auteure de l’ouvrage Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation? Avec son régime hypotoxique, Jacqueline Lagacé a très bien expliqué et documenté les mécanismes liés à l’inflammation chronique. Il faut lui donner ce qui lui revient. Là où moi, j’ai une réserve, c’est que, premièrement, ce n’est pas une panacée. D’ailleurs, le Conseil national de l’ordre des médecins a fait une mise en garde par rapport à ce régime, dont l’efficacité thérapeutique n’est pas reconnue par la communauté scientifique. Ce régime ne remplace en aucun cas les traitements médicaux, contrairement à ce qui était parfois proposé. Lorsqu’on analyse ce régime, on constate que c’est une alimentation de type ancestral basée sur la diète paléo, qui élimine plusieurs aliments, dont les produits laitiers, la majorité des céréales et tous les aliments cuits à haute température, etc. Aussi, aucun aliment transformé n’est permis, donc on élimine par le fait même les sucres et les gras raffinés. Beaucoup de patients ont des effets positifs avec ce régime, on ne se le cachera pas. Toutefois, est-ce que c’est le fait d’avoir éliminé toutes traces de produits laitiers, toutes traces de blé dans l’alimentation qui apporte des effets positifs, ou c’est simplement le fait d’avoir éliminé les aliments transformés ? Parce que la plupart des patients qui commencent ce genre de régime éliminent beaucoup de choses. Il est donc impossible de savoir quel changement a réellement eu un effet favorable. À mon avis, ce régime est beaucoup trop restrictif pour rien et le simple fait d’éliminer les aliments transformés joue probablement un rôle majeur dans les effets positifs rapportés. Si quelqu’un veut tout de même éliminer les produits laitiers, je n’ai rien contre ça. À mon avis, les produits laitiers ne sont pas essentiels dans l’alimentation. Par contre, des nutriments dans ceux-ci le sont, comme le calcium, la vitamine D et la B12. Quelqu’un peut décider de faire un test et éliminer les produits laitiers de son alimentation, du moment qu’il compense par des substituts végétaux enrichis, entre autres pour éviter un déficit en vitamine D, car celle-ci a des propriétés anti-inflammatoires. En ce qui concerne l’alimentation sans gluten, elle peut avoir des effets néfastes sur le microbiote et elle n’est pas recommandée à moins d’avoir une maladie cœliaque. Une alimentation sans gluten, si on ne fait pas attention, sera déficiente en fibres, car elle demande d’éliminer plusieurs grains entiers. Donc, à l’exception de ceux qui mangent régulièrement du teff ou du quinoa, qui sont des céréales moins populaires, la plupart des gens qui mangent sans gluten consomment beaucoup de produits à base de maïs, de riz, et de pommes de terre, donc des produits qui ont très peu de fibres. Du point de vue du microbiote, une alimentation sans gluten n’a donc pas d’effets favorables. Et du point de vue de l’inflammation, rien n’a démontré que le gluten pouvait causer de l’inflammation chez des gens qui n’ont pas de prédisposition génétique ou une intolérance au gluten. Par ailleurs, aucune étude clinique n’a démontré les effets bénéfiques propres à la diète hypotoxique. Quand on fait une revue de la littérature de toutes les maladies inflammatoires, ce sont les aliments transformés, les gras saturés et les aliments raffinés qui sont pointés du doigt. Cette diète-là, par la bande, enlève tout ça. La seule façon de vérifier les effets de la diète hypotoxique serait de comparer des gens qui éliminent tous les aliments transformés, donc qui adoptent une diète méditerranéenne par exemple, avec des personnes qui suivent toutes les restrictions imposées par la diète hypotoxique. Présentement, aucune étude en ce sens n’a été faite. Aussi, ce qui me déplaît avec ce genre de diète, c’est que cela crée de l’anxiété liée à l’alimentation. S’alimenter devient compliqué, et il ne faut pas négliger l’aspect psychologique relié au microbiote et aux maladies. De telles restrictions dénaturent l’alimentation. Je ne pense pas que cette diète procure des avantages supérieurs à la diète méditerranéenne, qui elle a des effets bénéfiques démontrés par une multitude d’études. Nous connaissons donc une diète qui existe depuis plus de cent ans, avec des bénéfices prouvés, mais l’humain est toujours à la recherche de diètes miracles. Le régime méditerranéen, c’est cuisiner soi-même des aliments frais, manger beaucoup de végétaux et du poisson au moins deux fois par semaine. Mais c’est aussi le plaisir de manger, de cuisiner, de partager les repas en famille ou avec des amis, et de bouger. C’est vraiment un mode de vie complet, qui a une incidence positive sur le stress, qui peut être un déclencheur d’inflammation chronique. De toute évidence, le stress a un effet fulgurant sur le microbiote. Cela pourrait faire l’objet d’un autre article ! Est-ce que certains aliments peuvent aggraver une pathologie inflammatoire ? C’est sûr que dans l’exemple des maladies inflammatoires de l’intestin, ce sur quoi je travaille le plus, il y a deux choses l’inflammation chronique systémique et l’inflammation locale. Par exemple, un intestin en inflammation aiguë locale pourrait mal réagir à la consommation d’un aliment très riche en fibres, mais sans que l’aliment soit la cause de l’inflammation. Pour l’inflammation systémique, c’est très difficile de dire si un aliment à lui seul peut augmenter l’inflammation. C’est la qualité globale de l’alimentation qui a un effet. Et en général, l’inflammation est causée par plusieurs facteurs. À moins que quelqu’un se mette à manger du fast-food pendant une semaine, ce qui pourrait accentuer la maladie inflammatoire, je ne pense pas qu’une telle aggravation puisse se faire en un seul repas, ou en consommant un aliment en particulier. C’est plutôt un schéma alimentaire sur une certaine période qui influence le tout. Quelle est la principale limite de l’alimentation comme médecine ? Une limite fondamentale de l’alimentation comme médecine, c’est qu’on aimerait bien savoir précisément quel aliment manger, quel aliment ne pas manger pour telle maladie – ce qui n’est pas possible à l’heure actuelle. En médecine, on fait beaucoup d’études cliniques et des méta-analyses, et si plusieurs études et méta-analyses disent la même chose, on établit des lignes directrices de pratique. En nutrition, c’est très difficile d’obtenir ça, en raison de ce que j’ai expliqué plus tôt. On n’a donc pas de méta-analyse sur les aliments en particulier, mais on peut toutefois en avoir sur des modèles alimentaires, comme la diète méditerranéenne, la diète nord-américaine ou la diète végétarienne. C’est pour ça que je m’intéresse à la diète méditerranéenne, puisqu’elle a été abondamment étudiée. Dans l’idée que les besoins nutritionnels sont propres à chaque individu, de quelle façon la nutrition pourrait-elle faire partie des mesures proposées lors de la prise en charge d’un patient par un médecin ? En ce moment, la limite est que nous n’avons pas le portrait génétique d’un patient donné. L’effet des aliments peut varier d’un individu à l’autre selon les gènes. Je pense que bientôt, pour certaines maladies ou certains gènes, on sera capable de faire des recommandations nutritionnelles personnalisées pour un patient donné. Les tests génétiques en nutrigénomique commencent à voir le jour et sont une avenue prometteuse pour le futur. Dans 15-20 ans, oui, on sera rendu là. Présentement, nous n’avons pas ça. Quand on voit un patient pour un problème de santé, on doit, la plupart du temps, se fier aux recommandations générales, et celles-ci ont des limites. Avec l’avancée de la science, on y arrivera à un moment donné. Les médecins manquent de connaissances à jour en nutrition, car c’est une science qui évolue rapidement. C’est la raison pour laquelle ils dirigent souvent leurs patients vers des nutritionnistes, car leur champ d’expertise en nutrition est parfois limité. À quelle source le public peut-il se fier dans ce dossier ? On est à une époque où Internet regorge d’informations. C’est très difficile, même pour un professionnel de la santé, de s’y retrouver pour en extraire une information fiable. La meilleure source que je peux recommander, c’est que la personne atteinte d’une pathologie X, par exemple une arthrite inflammatoire, se réfère à un site officiel. Ces organismes ont toujours des professionnels de la santé qui mettent les informations diffusées à jour. L’information sur ces sites est donc fiable. Si ce n’est pas écrit sur le site officiel, probablement que ce n’est pas une information vérifiée. Si cela ne fait pas partie des recommandations officielles, ce n’est sûrement pas solide. Par exemple, je dirige toujours les gens qui ont une maladie cœliaque vers la Fondation québécoise de la maladie cœliaque. Au point de vue de la nutrition, si on veut consulter une nutritionniste spécialisée dans un domaine, on peut aller sur le site de l’OPDQ Ordre professionnel des diététistes du Québec. On peut y faire une recherche par pathologie et trouver une nutritionniste spécialisée dans ce domaine. — Marie-Paule Primeau, rédactrice en chef de la revue Dire, Université de Montréal Qui est Roxanne Papineau ? Roxanne Papineau, Dt. P., est nutritionniste clinicienne à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec depuis près de 15 ans. Elle est détentrice d’un baccalauréat en nutrition et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées de deuxième cycle en alimentation fonctionnelle et santé de l’Université Laval. Son expertise touche principalement la néphrologie et la gastroentérologie, et elle est passionnée par le microbiote. Elle est présidente du Regroupement des nutritionnistes en néphrologie du Québec. Elle transmet sa passion pour la nutrition aux futurs professionnels de la santé en étant chargée de cours au baccalauréat en nutrition clinique et au doctorat en pharmacie à l’Université Laval. Depuis le début de sa carrière, Roxanne a donné plus de 75 conférences en lien avec la néphrologie et la gastroentérologie à des nutritionnistes, à des médecins et à d’autres professionnels de la santé.
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dont le régime alimentaire est constitué de fruits