LeRadical de 1881 est le troisiÚme du nom. En effet, ce titre a auparavant été porté par deux autres journaux parisiens. Le premier, dirigé par Jules Mottu et notamment rédigé par
TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 RADICAL, -ALE, -AUX, adj. et − AdjectifA. − Relatif Ă  la racine, Ă  l'essence de quelque Qui concerne le principe premier, fondamental, qui est Ă  l'origine d'une chose, d'un phĂ©nomĂšne. [La couleur vraie] qui donne le sentiment de l'Ă©paisseur et celui de la diffĂ©rence radicale qui doit distinguer un objet d'un autre Delacroix, Journal, 1854, p. 177.Il est ... impossible ... de parvenir, par l'analyse, Ă  la dĂ©monstration d'une nĂ©cessitĂ© radicale E. Boutroux, Contingence, 1874, p. 10.Plaçons-nous Ă  l'origine radicale des choses, c'est-Ă -dire en Dieu Hamelin, ÉlĂ©m. princ. reprĂ©s., 1907, p. 26.♩ NullitĂ© radicale. ,,NullitĂ© qui vicie un acte de maniĂšre qu'il ne puisse jamais ĂȘtre valide`` Ac. 1835-1935. Il y a dans cet acte plusieurs nullitĂ©s radicales Vice radical. Vice fondamental d'oĂč dĂ©rivent divers dĂ©fauts et imperfections. Constater le vice radical des cultures actuelles qui ne font vivre que de pain, de chĂątaignes, de maĂŻs, l'immense majoritĂ© de la population Fourier, Nouv. monde industr., 1830, p. 19.Le vice radical de l'humanisme anthropocentrique a Ă©tĂ© d'ĂȘtre anthropocentrique et non pas d'ĂȘtre humanisme Maritain, Human. intĂ©gr., 1936, p. 35.− En Qui a une action dĂ©cisive sur les causes profondes d'un phĂ©nomĂšne. Sans savoir le remĂšde Ă  vos accĂšs de spleen, je voudrais pouvoir le trouver. Mais il n'y en a pas de radical en ce monde nous sommes tous tristes ou soucieux plus ou moins Sand, Corresp., t. 4, 1856, p. 89.La cure radicale consistant dans la suppression de la plaie chancrelleuse Demancheds Nouv. TraitĂ© 5, 1 1924, p. 20.Ransdoc annonçait une collecte de huit mille rats environ et l'anxiĂ©tĂ© Ă©tait Ă  son comble dans la ville. On demandait des mesures radicales, on accusait les autoritĂ©s Camus, Peste, 1947, p. 1228.♩ [P. mĂ©ton.] Mon homme aux miracles en vient de faire de tels que je suis restĂ© Ă  mon arrivĂ©e confondu et si on me donnait votre demoiselle malade, aprĂšs sa guĂ©rison radicale je n'attendrai pas huit jours Balzac, Corresp., 1828, p. 348.b PHILOS. Qui va jusqu'au bout de chacune des consĂ©quences impliquĂ©es par le choix initial. Le scepticisme d'Henry Ă©tait un scepticisme naĂŻf et actif, celui de Jules Ă©tait plus radical et plus raisonnĂ© Flaub., 1reÉduc. sent., 1845, p. 2681. ... le finalisme radical est tout prĂšs du mĂ©canisme radical sur la plupart des points. L'une et l'autre doctrines rĂ©pugnent Ă  voir dans le cours des choses, ou mĂȘme simplement dans le dĂ©veloppement de la vie, une imprĂ©visible crĂ©ation de forme. Bergson, Évol. crĂ©atr., 1907, p. P. ext. Complet, total, absolu; sans exception ou attĂ©nuation. RĂ©forme radicale. Écrivains de hasard qui vous complaisez dans une radicale ignorance de l'homme et du monde, et dans un mĂ©pris naturel de tout travail sĂ©rieux Leconte de Lisle, PoĂšmes ant., 1852, p. viii.Tourner et retourner ce projet d'un radical changement d'existence Bourget, Actes suivent, 1926, p. 37.Le sculpteur gothique renonce aux stylisations radicales de ses prĂ©dĂ©cesseurs romans Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 135.3. BOT. Qui appartient Ă , se dĂ©veloppe prĂšs de la racine d'un vĂ©gĂ©tal. La partie verticale de la plante germant se couvre Ă  un certain niveau de poils radicaux Plantefol, Bot. et biol. vĂ©gĂ©t., t. 1, 1931, p. 147.V. dĂ©current ex. de Kapeler, LING. Qui fait partie des Ă©lĂ©ments constituant la racine, le radical infra II B d'un mot. Base radicale.♩ Lettres radicales. Lettres qui constituent une racine trilittĂšre dans les langues sĂ©mitiques. Et je, ... lorsqu'il se trouve placĂ© devant les trois lettres radicales d'un verbe, indique le futur, en hĂ©breu, il sera Chateaubr., GĂ©nie, t. 1, 1803, p. 101.♩ Mot radical vieilli. Mot qui, dans une mĂȘme langue, donne naissance Ă  plusieurs autres mots. La souche d'une famille de mots dont les diffĂ©rentes acceptions tiennent de prĂšs ou de loin Ă  la valeur du mot radical Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 333.− PHONÉT. Dans la description phonĂ©tique, une consonne radicale est celle dont l'articulation comporte une action de la racine ... de la langue MATHÉMATIQUESa ,,Axe radical de deux cercles. Ensemble des points du plan qui ont mĂȘme puissance par rapport Ă  chacun des cercles. Centre radical de trois cercles. Unique point du plan qui a mĂȘme puissance par rapport aux trois cercles`` Bouvier-George 1979. Les axes radicaux de trois circonfĂ©rences, prises deux Ă  deux, se coupent en un mĂȘme point ou sont parallĂšles. Ce point a reçu le nom de centre radical des trois circonfĂ©rences Hadamard, GĂ©om. plane, 1898, p. 132.b Signe radical ou, p. ell., radical, subst. masc. Symbole de l'opĂ©ration arithmĂ©tique consistant Ă  extraire la racine de degrĂ© n de la quantitĂ© indiquĂ©e sous la barre horizontale. Il avait cru obtenir une formule de rĂ©solution par radicaux de l'Ă©quation gĂ©nĂ©rale du 5edegrĂ© Bourbaki, Hist. math., 1960, p. 104.L'impossibilitĂ© de la rĂ©solution par radicaux de l'Ă©quation gĂ©nĂ©rale » de degrĂ© supĂ©rieur Ă  4 rĂ©sulte de ce que la suite de composition du groupe correspondant contient toujours un facteur non premier Hist. gĂ©n. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 13.B. − POL. Relatif au [En parlant d'un inanimĂ©]a Qui est fondĂ© sur, qui exprime, professe le radicalisme. Anton. conservateur, radical. Et [la bonne femme] vendait, d'une humeur absolument Ă©gale, Papier conservateur ou feuille radicale CoppĂ©e, PoĂ©s., t. 3, 1887, p. 62. La France n'a jamais pu se passer tout Ă  fait d'anticlĂ©ricalisme. Celui du demi-siĂšcle dernier fut dĂ©mocrate et radical, roturier, apanage de petites gens, de maĂźtres d'Ă©cole et d'intellectuels. Bloch, Dest. du S., 1931, p. Relatif au parti radical. M. Herriot, l'homme qui avait eu le toupet de dire, en plein congrĂšs radical ... que le coffre-fort dans l'Ouest est souvent scellĂ© d'une hostie H. Bazin, VipĂšre, 1948, p. 110.Je ne puis proposer une politique exclusivement socialiste ou radicale, mais forcĂ©ment une politique de conciliation et de synthĂšse Le Monde, 19 janv. 1952, p. 5, col. 2.2. [En parlant d'une pers.] Empl. adj. et Celui, celle qui est partisan du radicalisme.− [Corresp. Ă  radicalisme B 1] Rotschild de Londres est arrivĂ© les mains pleines des souscriptions des premiers banquiers radicaux de la CitĂ© Chateaubr., Corresp., t. 4, 1823, p. 316.Chez nous ma femme, bonne EuropĂ©enne, est violemment radicale au sens amĂ©ricain du mot, et Ă  l'affĂ»t des injustices Maurois, Journal, 1946, p. 126.− [Corresp. Ă  radicalisme B 2] Ce SuĂ©dois, M. curieux Ă  entendre, mais radical comme le dĂ©mon, car le dĂ©mon est trĂšs certainement radical Barb. d'Aurev., Memor. 2, 1838, p. 323.En France, il y a un trĂšs grand nombre d'Ă©lecteurs radicaux, un certain nombre de dĂ©putĂ©s radicaux, et un trĂšs petit nombre de ministres radicaux; quant aux chefs de service, ils sont tous rĂ©actionnaires Alain, ÉlĂ©m. d'une doctrine radicale, 1925, p. 25.b Celui, celle qui est membre, partisan du parti radical. Cet homme qui n'a jamais Ă©tĂ© qu'un radical, et mĂȘme un radical opportuniste, un radical centre gauche PĂ©guy, Argent, 1913, p. 1112.II. − Subst. − CHIM. Groupement d'atomes qui conserve une individualitĂ© propre au cours des rĂ©actions chimiques affectant le reste de la molĂ©cule. Le point de vue du physicien qui systĂ©matise les lois des combinaisons chimiques, et pour qui l'iode et le brome sont des radicaux tout aussi importants que le chlore, parce qu'ils jouent en chimie des rĂŽles parfaitement analogues Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 509.Ces radicaux de chimie organique qu'il est impossible d'isoler et qui n'existent qu'en combinaison Warcollier, TĂ©lĂ©pathie, 1921, p. 280.B. − LING. [Dans une perspective synchr.] Partie essentielle du mot formĂ© sur une racine, qui sert de base pour la construction d'autres mots3. Par l'Ă©limination de la dĂ©sinence on obtient le thĂšme de flexion ou radical, qui est, d'une façon gĂ©nĂ©rale, l'Ă©lĂ©ment commun dĂ©gagĂ© spontanĂ©ment de la comparaison d'une sĂ©rie de mots apparentĂ©s, flĂ©chis ou non, et qui porte l'idĂ©e commune Ă  tous ces mots. Ainsi en français dans la sĂ©rie roulis, rouleau, rouler, roulage, roulement, on perçoit sans peine un radical roul-. p. subst. fĂ©m.,rare, pol., pĂ©j. Ensemble des membres du Parti radical. Je faisais trop d'honneur Ă  Brisson, Ă  Sarrien, Ă  Bourgeois, Ă  toute la bande de la radicaille qui livre la RĂ©publique et la France − avec les garanties de justice, fondement des Ă©tats civilisĂ©s − Ă  la bande des faussaires Ă©peronnĂ©s qui ne se sont jusqu'ici montrĂ©s de taille que contre des citoyens sans dĂ©fense Clemenceau, Vers rĂ©paration, 1899, p. 217. subst. ou caractĂ©ristique de ne pas admettre d'exception ou d'attĂ©nuation. Quiconque consultera loyalement et interrogera soigneusement son Ăąme, n'osera pas nier l'absolue radicalitĂ© du penchant en question [la perversitĂ©] Baudel., Nouv. Hist. extr., 1857, p. 29. Ă©lĂ©m. de dans la constr. de certains mots du vocab. pol. oĂč il signifie relatif au parti radical, Ă  ses idĂ©es ».aRadicalo-centriste, d'aller pĂȘcher dans les eaux radicalo-centristes Le Nouvel Observateur, 30 aoĂ»t 1976, p. 19, col. 1.bRadicalo-conservateur, -trice, ..., vieux fief d'une bourgeoisie radicalo-conservatrice Le Nouvel Observateur, 16 janv. 1978, p. 39, col. 3.Prononc. et Orth. [ʀadikal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. ca 1465 profond, intense, total, absolu » G. Chastellain, Chron., VI, XV ds ƒuvres, Ă©d. Kervyn de Lettenhove, t. 4, p. 72; 2. 1516 qui a rapport au principe d'une chose » humide radical fluide imaginaire regardĂ© comme le principe de la vie dans le corps humain » Remonstrances ou Complainte de Nature Ă  l'alchymiste errant, 980 ds Gdf. Compl.; 1587 humeur radicale Lanoue, Disc. polit., 66, ibid.; 3. 1611 au propre de la racine, appartenant Ă  la racine » Cotgr.; 4. 1660 gramm. lettre radicale Oudin 1690 id. mot radical Fur.; 5. 1762 math. signe radical, QuantitĂ© radicale Ac.; 6. 1754 mĂ©d. cure radicale Encyclop. t. 4, p. 573; 1773 guĂ©rison radicale J. de Lespinasse, Lettres Ă  Condorcet, p. 103; 7. 1765 chim. vinaigre radical Encyclop. t. 13; 1798 principe radical Schwan, Dict. Suppl., p. 66. B. Subst. 1. 1754 ling. Encyclop. t. 5, p. 959, col. a; 2. 1798 math. Condillac, La Langue des calculs, II, 13 ds LittrĂ©; 3. 1787 chim. Morveau, MĂ©m. sur le dĂ©veloppement des principes de la Nomenclature mĂ©thodique, in Lavoisier, TraitĂ© de chim., 1789, t. 3, p. 40 ds Doc. DDL. C. Pol. 1791-93 parti des novateurs radicaux Barnave, Introd. Ă  la rĂ©volution fr. in ƒuvres, I, 106 ds Brunot t. 9, 2, p. 620; 1. 1820 subst. partisan de changements profonds, extrĂ©miste en Angleterre » Journ. de Paris et des dĂ©partements, 8 juill. ds Fonds Barbier; 1830 en France Lamart., Corresp., p. 70; 2. 1823 adj. en Angleterre Chateaubr., Corresp., t. 4, p. 316; 1831 en France parti radical parti des rĂ©volutionnaires » Lamart., op. cit., p. 234. Empr. au lat. tardifradicalis qui tient Ă  la racine, premier, fondamental » Blaise Lat. chrĂ©t. dĂ©r. de radix, -icis racine, origine premiĂšre ». C empr. Ă  l'angl. radical, de mĂȘme orig., qui Ă  partir du sens de absolu, complet » d'oĂč en partic. radical reform 1786 rĂ©forme radicale » ds NED a dĂ©signĂ© les partisans de rĂ©formes extrĂȘmes 1802, ibid.. FrĂ©q. abs. littĂ©r. 1 284. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 667, b 1 778; xxes. a 2 699, b 2 314. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 44. − Dub. Pol. 1962, pp. 395-396. − Meillet A.. La Notion de radical en fr. In Ling. hist. et Ling. gĂ©n. t. 2, pp. 123-128. − Quem. DDL t. 17 radicaille. − Rabotin M.. Le Vocab. pol. et socio-ethnique Ă  MontrĂ©al de 1829 Ă  1842. Paris, Bruxelles, 1975, p. 64. − Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p. 298.
Lanature n’est protĂ©gĂ©e que si elle rapporte de l’argent, observe le nouveau rapport de l’ IPBES. EngluĂ©s dans une vision productiviste, nos politiques ne protĂšgent pas bien la nature. C’est — en substance — ce que montre le nouveau rapport de l’IPBES, le « Giec de la biodiversitĂ© », publiĂ© ce lundi 11 juillet.
TroisiĂšme RĂ©publique, belle Ă©poque pour la presse. Les scandales font vendre, le dernier fait divers au sommet de l’État est une affaire en or et une mine de citations. Dans un autre genre, l’Affaire Dreyfus mĂ©rite sa majuscule et l’histoire contemporaine donne matiĂšre aux auteurs qui critiquent avec talent, entre humeur et humour. Le prĂ©sident a-t-il toujours sa connaissance ? — Non, elle est sortie par l’escalier. »2522 L’anecdote qui court dans Paris le 16 fĂ©vrier 1899 Petit Journal avec illustration, 26 fĂ©vrier 1899. Le prĂ©sident de la RĂ©publique FĂ©lix Faure, bel homme de 58 ans, meurt ce jour-lĂ  en galante compagnie. La connaissance » prit la fuite par une sortie dĂ©robĂ©e et le concierge de l’ÉlysĂ©e tĂ©moigne en ces termes Ă  quelques variantes prĂšs selon les sources, rĂ©pondant Ă  la question du prĂȘtre appelĂ© en hĂąte pour confesser le pĂ©cheur. La rumeur murmure le nom de CĂ©cile Sorel, actrice cĂ©lĂšbre. En fait, la compagne de ses derniers instants est une demi-mondaine, Marguerite Steinheil, bientĂŽt surnommĂ©e la Pompe funĂšbre. Clemenceau lui-mĂȘme fait dans l’humour noir Il voulait ĂȘtre CĂ©sar, il ne fut que PompĂ©e. » On lui prĂȘte aussi ce mot plus politique FĂ©lix Faure est retournĂ© au nĂ©ant, il a dĂ» se sentir chez lui. »La TroisiĂšme n’a pas de chance ! AprĂšs GrĂ©vy dĂ©missionnaire pour cause de scandale trafic de dĂ©corations, Sadi Carnot assassinĂ© attentat anarchiste, Jean Casimir-PĂ©rier dĂ©missionnaire au bout de six mois, FĂ©lix Faure est Ă  son tour remplacĂ© le 18 fĂ©vrier par Émile Loubet - qui ira au bout de son septennat, non sans mal. Dreyfusard, aussitĂŽt accusĂ© d’ĂȘtre l’élu des juifs. Toutes les citations qui suivent sont commentĂ©es dans nos Chroniques. Cela ne fait pas un homme de moins en France. NĂ©anmoins, voici une belle place Ă  prendre. »2523 Georges CLEMENCEAU, L’Aurore, au lendemain de la mort de FĂ©lix Faure, fin fĂ©vrier 1899 Ce mot cruel rappelle certaines sorties de scĂšne historiques plus ou moins ratĂ©es voir le gĂ©nĂ©ral Boulanger, en septembre 1891. Il faut dire que le bilan du dĂ©funt prĂ©sident est assez nul, et qu’il Ă©tait notoirement antidreyfusard. L’intervention d’un romancier, mĂȘme fameux, dans une question de justice militaire m’a paru aussi dĂ©placĂ©e que le serait, dans la question des origines du romantisme, l’intervention d’un colonel de gendarmerie. »2519 Ferdinand BRUNETIÈRE, AprĂšs le procĂšs 1898 Intellectuel type, historien de la littĂ©rature et critique respectĂ©, professeur Ă  l’École normale et Ă  la Sorbonne, directeur de la Revue des Deux Mondes, BrunetiĂšre s’oppose Ă  Zola, le fameux romancier en question. Il agit ainsi par respect des institutions, comme il est conservateur en littĂ©rature, par fidĂ©litĂ© aux classiques. Nombre d’antidreyfusards vont plus loin. Il n’y a plus beaucoup de rĂ©publicains en France. La RĂ©publique n’en a pas formĂ©. C’est le gouvernement absolu qui forme les rĂ©publicains. »2529 Anatole FRANCE, Monsieur Bergeret Ă  Paris 1901 Dernier des quatre volumes de son Histoire contemporaine, pamphlet formidable prĂ©sentĂ© avec un sourire enchanteur » Émile Faguet, rĂ©sumĂ© piquant et pessimiste de la sociĂ©tĂ© française marquĂ©e par l’Affaire. Le rĂ©gime a rĂ©sistĂ© Ă  toutes les crises, la RĂ©publique modĂ©rĂ©e est devenue radicale, les Français sont pourtant plus que jamais critiques et divisĂ©s.
Rappelonstout d’abord le petit groupe de mots français qui se reconnaissent au radical main- : main, maintenant, maintenir, maintien, mainmise, mainlevĂ©e, mainmorte. 2. L’un des ancĂȘtres de cette famille est le verbe latin mandare, « mettre en main, confier, donner une mission ». En sont issus les mots qui contiennent le radical
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Lireaussi Renaud Lambert & Sylvain Leder, « Face aux marchĂ©s, le scĂ©nario d’un bras de fer », Le Monde diplomatique, octobre 2018.. En ce sens le plus fondamental, la finance est consubstantielle au capitalisme lui-mĂȘme, indĂ©pendamment de ses formes historiques : car l’impulsion du cycle capitaliste de la production suppose l’avance. Accueil ‱Ajouter une dĂ©finition ‱Dictionnaire ‱CODYCROSS ‱Contact ‱Anagramme formĂ©es sur le tas — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies.
Bonjour! Pour former un participe parfait passif, on prend le radical du supin. C’est la forme adjective du verbe : il s’accorde donc comme l’adjectif, en genre, en nombre et en cas, avec le mot auquel il se rapporte. Bonne journĂ©e !
PhĂ©nomĂšne de “radicalisation” du mouvement des Gilets Jaunes ; injonction aux signalements de “radicalisation” par le gouvernement dans un contexte d’attentats djihadistes et de stigmatisation des musulmans ; procĂšs en manque de “radicalitĂ©â€ intentĂ© aux mouvements non-violents suite au contre-G7 ou Ă  la “semaine de rĂ©bellion internationale”... Les termes radical, radicalitĂ©, radicalisation sont devenus des mots fourre-tout, utilisĂ©s pour dĂ©signer des objets Ă  la nature singuliĂšrement diffĂ©rente, et dont la connotation positive ou nĂ©gative dĂ©pend de la personne qui les emploie. Le mot “radical” est ainsi associĂ© Ă  la diversitĂ© violente des black blocs autant qu’à la dĂ©sobĂ©issance civile non-violente, et le mot “radicalisation” vient connoter l’extrĂ©misme et le fanatisme d’attentats terroristes, comme des mouvements d’extrĂȘme droite, ou encore la colĂšre sociale exprimĂ©e par un mouvement comme celui des Gilets Jaunes
 Dans ces conditions, quel sens peut-on encore donner au mot “radical” ?Au sein du mouvement climat, la question de la radicalitĂ© devient insistante, notamment en rĂ©action Ă  un sentiment d’urgence et de gravitĂ© de plus en plus palpable face Ă  l’urgence climatique, ne faut-il pas passer Ă  des actions plus radicales ? Mais de quelles actions radicales parle-t-on ? Pour certain-e-s, il s’agit d’adopter un discours de vĂ©ritĂ©, plus cru, sur la gravitĂ© de la situation ; pour d’autres, il s’agit de nommer plus clairement l’origine du problĂšme, en dĂ©signant le systĂšme capitaliste ou la civilisation industrielle. Pour certain-e-s, la radicalitĂ© est synonyme de violence, alors que pour d’autres, c’est au contraire la stratĂ©gie non-violente qui permet de concilier dimension radicale et dimension populaire. L’action radicale peut encore dĂ©signer l’action directe, l’action clandestine, la dĂ©sobĂ©issance civile...Si de plus en plus de gens s’accordent sur la nĂ©cessitĂ© de la radicalitĂ©, les diffĂ©rents sens qui sont donnĂ©s Ă  ce terme limitent le dĂ©bat en alimentant les malentendus, les amalgames, et les polĂ©miques entre diffĂ©rents courants le systĂšme Ă  la racineEn ce qui concerne le dĂ©fi climatique et l’impĂ©ratif de justice sociale, la question de la radicalitĂ© est une question essentielle. Car le dĂ©rĂšglement climatique nous impose effectivement un changement radical, au sens Ă©tymologique du terme c’est-Ă -dire qu’il s’agit d’un changement Ă  la racine du modĂšle actuel. C’est ce modĂšle actuel, Ă  la fois insoutenable Ă©cologiquement et socialement injuste, caractĂ©risĂ© notamment par le capitalisme, l’extractivisme, le productivisme, la surexploitation des ressources naturelles, la surconsommation, le dogme de la croissance infinie, etc., qui est la cause profonde de la destruction Ă©cologique en cours qui menace la survie de l’humanitĂ© et d’une grande partie de la biodiversitĂ© planĂ©taire. En cela, des ajustements de ce systĂšme, ou un changement Ă  la marge, sont complĂštement inadaptĂ©s pour relever le dĂ©fi actuel, puisque ce sont les fondements mĂȘmes de ce systĂšme qui sont Ă  l’origine du problĂšme. C’est cette vision de changement radical que portent Alternatiba et Action Non-Violente-COP21 ANV-COP21 Ă  travers le slogan Changeons le systĂšme, pas le climat la limitation du dĂ©rĂšglement climatique ne peut passer que par un changement radical du cela se traduit-il dans nos engagements ? Est-ce que je suis radical-e parce que je m’engage dans des actions de dĂ©sobĂ©issance civile ? Ou parce que j’appelle Ă  abattre le capitalisme ? Est-ce que je cesse de l’ĂȘtre quand je vais marcher pour le climat ou que j’organise un village des alternatives ? Est-ce que la rĂ©pression que j’endure est le baromĂštre de mon niveau de radicalitĂ© ? Est-ce que le fait de porter des revendications envers des multinationales ou des gouvernements est une forme de compromission ĂŽtant toute forme possible de radicalitĂ© ? Nous proposons de distinguer diffĂ©rents dĂ©bats sur la radicalitĂ©, qui ne sont pas tout Ă  fait les mĂȘmes selon qu’ils concernent les discours, les modes d’action, ou bien encore les processus de mobilisation. Franchissement des lignes de police lors de l’action de blocage du sommet pĂ©trolier MCEDD Ă  Pau en 2016 Le discours radicalUn des critĂšres prĂ©dominants dans le dĂ©bat sur la radicalitĂ© est celui du discours, voire de la sĂ©mantique. Ainsi, on a tendance Ă  classer les mouvements sur une Ă©chelle de radicalitĂ© plus ou moins Ă©levĂ©e en fonction du discours qu’ils portent. Un mouvement qui clame haut et fort des termes politisĂ©s et anti-systĂšme comme “anti-capitalisme”, des termes chocs comme “effondrement”, ou des mots-obus, selon la formule de Paul AriĂšs, comme “dĂ©croissance”, sera facilement perçu comme un mouvement radical. Les mots ont effectivement une importance majeure, de par la force symbolique qu’ils vĂ©hiculent. Ils peuvent participer Ă  la transformation de notre imaginaire collectif, qui façonne Ă  son tour l’organisation concrĂšte de nos sociĂ©tĂ©s. Mais les mots ne suffisent pas, et un discours offensif ne nous rend pas automatiquement efficaces contre le capitalisme, l’effondrement, le dogme de la croissance ou l’emballement apparente banalitĂ© semble importante Ă  rappeler quand on voit que le vocabulaire choisi par un mouvement peut lui valoir un procĂšs en manque de radicalitĂ© ou au contraire la glorification de sa supposĂ©e radicalitĂ©. Qu’est-ce qu’une action radicale ?Les dĂ©bats militants sur la radicalitĂ© gravitent Ă©galement beaucoup autour de la question des modes d’action. On qualifie souvent une action de “radicale” selon son niveau de confrontation physique, la prise de risque physique ou juridique qu’elle implique, son apparence subversive ou encore le niveau de rĂ©pression ou de condamnation qu’elle suscite de la part du pouvoir. Ainsi, l’action de blocage menĂ©e au sommet pĂ©trolier de Pau par ANV-COP21 apparaĂźt comme une action non-violente radicale car elle comporte une confrontation physique importante avec les forces de l’ordre. MĂȘme si l’attitude Ă©tait non-violente de la part des activistes, il y avait une confrontation physique avec l’utilisation de boucliers en mousse pour repousser physiquement les forces de l’ordre, franchir leurs lignes de protection afin de bloquer le bĂątiment. Cette tactique provoquait un niveau de rĂ©pression consĂ©quent de la part des forces de l’ordre avec utilisation de matraques et de gaz lacrymogĂšnes, qui n’entamaient pas la dĂ©termination des activistes. Le tout donnait une image spectaculaire facilitant la connotation de “radicalitĂ©â€ pour une action de ce type. La tactique black bloc, revĂȘtant un dress-code suscitant un imaginaire rebelle vĂȘtements noirs, visage masquĂ©, dĂ©gradant du matĂ©riel ou des locaux symbolisant le systĂšme capitaliste, entraĂźnant quasi systĂ©matiquement des affrontements violents avec les forces de l’ordre, et Ă©tant diabolisĂ© par le pouvoir comme une forme d’action inacceptable, rassemble Ă©galement des attributs spectaculaires importants l’associant rĂ©guliĂšrement Ă  la “radicalitĂ©â€. La diabolisation d’une tactique d’action peut cependant aussi s’observer envers des mouvements non-violents s’ils apparaissent comme subversifs, comme on a pu l’entendre dans les condamnations de SĂ©golĂšne Royal envers le mouvement Extinction Rebellion 1, ou dans les propos de Jean-Michel Aphatie et de plusieurs ministres Ă  propos des actions de dĂ©crochage de portraits prĂ©sidentiels menĂ©s par ANV-COP21. Extrait de Jean-Michel Aphatie sur LCI qui considĂšre un portrait de Macron retournĂ© comme un appel au meurtre Extrait de LCI ces caractĂ©ristiques suffisent-elles vraiment Ă  qualifier la radicalitĂ© d’une action ? En fait, elles dĂ©signent le mode opĂ©ratoire et le niveau d’engagement d’une action ; mais elles ne disent rien du caractĂšre radical ou non du rĂ©sultat de l’action. Or, ce n’est pas parce qu’une action a un mode opĂ©ratoire spectaculaire, un fort niveau d’engagement, ou qu’elle suscite une rĂ©pression importante, que son rĂ©sultat est nĂ©cessairement radical ou qu’elle permet d’augmenter notre rapport de force pour obtenir des changements proposons donc de qualifier de “radicale” non pas une action qui a une certaine apparence ou un fort niveau d’engagement, mais une action susceptible de provoquer un changement radical du systĂšme. Cela peut s’évaluer au regard du rĂ©sultat concret d’une action, notamment quand on obtient une victoire d’étape concrĂšte. Cela doit aussi s’évaluer, mĂȘme sans victoire concrĂšte et prĂ©cise Ă  court terme, en fonction de la capacitĂ© d’une action Ă  renforcer les mouvements qui luttent pour un changement radical du systĂšme et dans sa capacitĂ© Ă  affaiblir le systĂšme que nous ne fait pas le moineIl y a des actions qui sont faciles Ă  qualifier de radicales car elles cochent toutes les cases. Il en va ainsi des actions de blocage de mines de charbon organisĂ©es par Ende GelĂ€nde en Allemagne, qui sont parmi les plus emblĂ©matiques des actions climat de ces derniĂšres annĂ©es. En bloquant physiquement l’exploitation du charbon, on se trouve bien Ă  la racine du problĂšme climatique sur le lieu mĂȘme de l’extraction de ressources fossiles. Si le charbon n’est pas exploitĂ©, il ne sera pas brĂ»lĂ©, et il n’émettra pas de gaz Ă  effet de serre. Le discours d’Ende GelĂ€nde est radical, le niveau d’engagement des actions est important, le rĂ©sultat est immĂ©diat et concret il n’y a donc aucune difficultĂ© Ă  considĂ©rer qu’il s’agit d’une action radicale. Il faut toutefois mesurer l’action avec une focale un peu plus large afin d’observer que l’impact concret et immĂ©diat est limitĂ© puisque ce mode d’action ne nous permet pas de bloquer la mine plus d’un ou deux jours, ce qui veut dire que la mine peut ensuite ĂȘtre exploitĂ©e les 363 autres jours de l’annĂ©e. La puissance de cette action doit alors ĂȘtre mesurĂ©e en prenant Ă©galement en compte comment elle peut constituer un rapport de force politique capable de changer les rĂšgles actuelles qui permettent Ă  ces mines de fonctionner. MĂȘme dans le cas d’une action comme celle d’Ende GelĂ€nde, dont la radicalitĂ© ne fait pas de doute, il est donc important de ne pas s’en tenir aux apparences, mais d’observer par quels processus les changements peuvent ĂȘtre d’autant plus important quand une action a moins l’apparence de la radicalitĂ©. La campagne menĂ©e par Les Amis de la Terre, Bizi et Attac contre le soutien de SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale au projet de mine de charbon gĂ©ante Alpha Coal en Australie, s’est ainsi dĂ©clinĂ©e en un rĂ©pertoire diversifiĂ© d’actions accessibles Ă  diffĂ©rents types de publics, y compris dĂ©butants actions humoristiques en costumes de kangourou, installation d’une scĂšne de crime climatique, occupation d’agences, dĂ©versement de charbon, etc. Ces actions ne rĂ©sonnent pas aussi fortement dans l’imaginaire radical » ; mais en visant juste politiquement, elles ont permis d’exercer une pression sur la banque au point qu’elle s’est retirĂ©e du projet dont elle Ă©tait un acteur dĂ©cisif, ce qui a entraĂźnĂ© le gel de cette bombe climatique ». GrĂące Ă  ces actions, c’est ainsi l’émission de 1,8 milliard de tonnes de CO2 qui a Ă©tĂ© physiquement empĂȘchĂ©e. Il s’agit donc bien d’un changement significatif obtenu Ă  la racine du problĂšme l’exploitation toujours croissante des Ă©nergies fossiles et l’émission toujours croissante de gaz Ă  effet de serre. Plus globalement, des actions comme celles d’Ende GelĂ€nde ou une victoire comme celle du gel d’Alpha Coal peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme radicales dans le sens oĂč elles affaiblissent le systĂšme en rendant les projets d’énergies fossiles plus difficiles Ă  faire accepter et Ă  faire financer ; dans le sens oĂč elles renforcent les mouvements climat qui Ɠuvrent Ă  un changement radical du systĂšme, et parce qu’elles permettent d’augmenter notre rapport de force par rapport au systĂšme. Blocage d’une mine de charbon en Allemagne par Ende GelĂ€nde en 2015 La radicalitĂ© occultĂ©e des alternativesTournons-nous Ă  prĂ©sent vers des actions rarement prĂ©sentĂ©es comme radicales les alternatives. Parce qu’elles relĂšvent de la dimension constructive plutĂŽt que d’une dĂ©marche de contestation, les alternatives sont trĂšs facilement classĂ©es dans un registre positif, qui est plus difficilement associĂ© Ă  la radicalitĂ©. Et pourtant, lĂ  non plus, l’habit ne fait pas le moine !Citons ainsi des initiatives comme les ateliers vĂ©lo participatifs et solidaires, une monnaie locale comme l’Eusko, les recycleries, les repair cafĂ©s, ou la chambre d’agriculture alternative Laborantza Ganbara du Pays Basque, que nous pouvons identifier comme des actions radicales dĂšs lors qu’on observe qu’elles ont des effets tout Ă  fait concrets permettant de construire une sociĂ©tĂ© radicalement diffĂ©rente et opposĂ©e au systĂšme des ateliers vĂ©lo participatifs et solidaires 2, c’est mettre en place des outils concrets pour permettre Ă  un maximum de gens de se rĂ©approprier les compĂ©tences d’entretien et de rĂ©paration des vĂ©los, de rĂ©introduire le vĂ©lo dans les usages, d’en faire un mode de dĂ©placement dominant notamment dans les villes. On pourrait trouver mille façons de prĂ©senter le vĂ©lo sous un jour consensuel, qui ne seraient pas associĂ©es Ă  l’imaginaire de la rĂ©bellion et qui occulteraient ainsi la dimension radicale d’un projet d’atelier vĂ©lo. C’est pourtant une initiative radicale Ă  bien des Ă©gards. C’est une initiative radicale car le vĂ©lo est l’outil qui a le plus de potentiel pour transformer radicalement la mobilitĂ© dans les villes, et qui s’oppose ainsi notamment Ă  la voiture Ă©lectrique, prĂ©sentĂ©e Ă  tort comme une solution Ă©cologique. C’est une initiative radicale Ă©galement car elle dĂ©veloppe une culture d’autonomie entretenir et rĂ©parer soi-mĂȘme son vĂ©lo, c’est s’inscrire dans une logique de rĂ©paration et d’autonomie qui va Ă  contre-courant de la culture de la consommation et du jetable qui domine nos sociĂ©tĂ©s. C’est une dĂ©marche d’émancipation qui s’inscrit radicalement Ă  l’encontre de la logique de dĂ©pendance entretenue par le systĂšme actuel. Il y a un esprit rĂ©volutionnaire dans cette dĂ©marche, de la mĂȘme maniĂšre que Gandhi voyait dans la rĂ©habilitation du rouet une maniĂšre de dĂ©ployer un esprit rĂ©volutionnaire dans le mouvement pour l’indĂ©pendance de l’Inde, tout en l’enracinant dans une pratique directe. Atelier vĂ©lo organisĂ© en plein air lors d’un Village des alternatives Ă  Bayonne L’Eusko 3 est une monnaie locale qui rassemble au bout de quelques annĂ©es 3 300 personnes adhĂ©rentes, environ un millier de prestataires ayant souscrit Ă  une charte Ă©cologique et sociale, et qui a mis en circulation 1,6 million d’euskos. Cela correspond Ă  1,6 million d’euros retirĂ©s des banques spĂ©culatives et de l’activitĂ© financiĂšre nocive du systĂšme capitaliste. Ils sont dĂ©placĂ©s dans le fonds de rĂ©serve Ă  la Nef et dans une caisse solidaire qui servent Ă  financer des projets Ă©thiques sur le territoire basque. Cela en fait un outil qui active trĂšs concrĂštement la relocalisation de l’économie, le dĂ©veloppement et la convergence d’alternatives fonctionnelles, et l’évolution des activitĂ©s du territoire vers des pratiques davantage Ă©cologiques. En le formulant avec des termes “offensifs” qui s’inscrivent davantage dans le champ lexical “radical”, il s’agit de faire sĂ©cession avec le systĂšme capitaliste, de s’opposer radicalement Ă  la mondialisation de l’économie, ou de se rebeller contre la finance premier abord, l’Eusko ou les ateliers vĂ©lo n’apparaissent pas comme des initiatives emblĂ©matiques de la radicalitĂ©, de l’anticapitalisme ou de la rĂ©volution Ă©cologique ; pourtant, leurs activitĂ©s concrĂštes en font effectivement des dĂ©marches anticapitalistes et Ă©cologistes grandir le rapport de forceÉvaluer la radicalitĂ© des actions Ă  leurs seuls rĂ©sultats Ă  court terme est cependant trop rĂ©ducteur. Cela aurait davantage de sens si nous avions un grand rapport de forces, que nous pouvions facilement contraindre les grandes multinationales et les gouvernements actuels, et que nous pouvions d’ores et dĂ©jĂ  transformer nos territoires directement depuis la base, mais ce n’est pas le cas. Notre rapport de force global reste encore trĂšs faible, et nous ne pouvons pour le moment que viser certaines failles du rouleau compresseur afin d’obtenir des victoires partielles, et dĂ©velopper des alternatives dans les interstices du cette situation, il s’agit donc de se poser la question suivante dans quelle mesure une action affaiblit-elle le systĂšme et renforce-t-elle le mouvement climat qui Ɠuvre pour un changement radical ? Si une action renforce le camp de celles et ceux qui luttent pour un changement radical, augmente notre rapport de force, alors c’est une action qui doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme pouvons ainsi nous rendre compte d’un paradoxe de nouveaux mouvements et de nouvelles figures sont apparues en l’espace d’une annĂ©e dans le paysage du mouvement climat, Ă  qui on reproche quasiment systĂ©matiquement leur manque de radicalitĂ©, alors qu’elles viennent renforcer la dynamique globale. Greta Thunberg ferait trop de com ? Les jeunes pour le climat ne se politiseraient pas assez vite ? Les marches pour le climat seraient trop bobo ? Extinction Rebellion n’aurait pas Ă©tĂ© assez rĂ©primĂ© pendant la semaine de rĂ©bellion internationale ? Et ces dynamiques seraient donc coupables de manquer de radicalitĂ© ?Dans la perspective du mouvement d’ensemble que nous sommes encore en train de construire, ce sont au contraire autant de nouveaux acteurs qui viennent renforcer la dynamique globale qui doit devenir capable de changer radicalement le systĂšme. La radicalitĂ© de tel ou tel mouvement, selon tel ou tel aspect, importe finalement moins que le fait que chacun d’eux apporte un poids supplĂ©mentaire au rapport de force global. Des mobilisations massives et rĂ©currentes qui impriment le sujet du climat dans l’opinion publique, la mise en mouvement de la jeunesse qui interpelle fortement la classe politique et la population en gĂ©nĂ©ral, un nouveau mouvement comme Extinction Rebellion qui Ă©largit le paysage de la dĂ©sobĂ©issance civile, tout cela renforce Ă©videmment notre mouvement global, et rend les activitĂ©s climaticides du systĂšme de plus en plus difficiles Ă  chantier en coursLes marches pour le climat sont probablement le phĂ©nomĂšne de mobilisation qui a Ă©tĂ© le plus critiquĂ© pour son manque de radicalitĂ©. Quelques mois Ă  peine aprĂšs l’organisation des premiĂšres marches, on a pu entendre des jugements sĂ©vĂšres dans les milieux militants et politisĂ©s, leur reprochant ce qui leur manquait des objectifs stratĂ©giques pas assez clairs voire inexistants, des discours pas suffisamment radicaux, une composition pas assez reprĂ©sentative de la diversitĂ© de la population française, et surtout l’absence de victoire concrĂšte au bout de plusieurs mois de mobilisation. Ces questions sont lĂ©gitimes, mais il serait injuste et irrĂ©aliste d’attendre d’une telle dynamique spontanĂ©e et attirant de nombreuses nouvelles personnes qu’elle soit d’emblĂ©e radicale et dotĂ©e d’une vision stratĂ©gique. PlutĂŽt que de juger un mouvement de ce type par rapport Ă  ce qui lui manque, on a intĂ©rĂȘt Ă  l’évaluer par rapport Ă  son potentiel et ce qu’il peut apporter au mouvement global. Marche climat Ă  Lyon le 16 mars 2019 Les mobilisations massives sont trĂšs importantes pour la radicalitĂ© du mouvement global pour au moins deux des mobilisations massives et rĂ©pĂ©tĂ©es crĂ©ent un contexte de lĂ©gitimitĂ© tout Ă  fait diffĂ©rent pour les actions plus dĂ©sobĂ©issantes, plus radicales, avec un niveau d’engagement plus Ă©levĂ©, etc. Des actions offensives ne crĂ©ent pas du tout le mĂȘme type de problĂšme politique et le mĂȘme rapport de force dans un contexte de forte mobilisation citoyenne, ou dans un contexte oĂč ce sujet semble susciter l’indiffĂ©rence de l’opinion publique. D’autre part, on recrute plus facilement et davantage de monde pour des actions plus offensives dans un tel contexte de mobilisation. Des mobilisations massives, mĂȘme apparemment peu radicales, peuvent ainsi avoir un effet indirect important sur d’autres dynamiques plus ces mobilisations de masse offrent une porte d’entrĂ©e pour de nouvelles personnes, crĂ©ant des occasions de faire des premiers pas, qui peuvent ĂȘtre des points de dĂ©part de parcours d’engagement les conduisant Ă  d’autres formes d’action. De nombreuses personnes qui se mobilisent pour la premiĂšre fois ne se retrouvent pas immĂ©diatement dans des formes d’action Ă  haut niveau d’engagement ou dans des discours trĂšs offensifs. Mais cela peut Ă©voluer rapidement, Ă  la condition qu’on encourage ces parcours d’engagement en proposant des formations, en crĂ©ant les conditions d’une Ă©laboration collective des messages politiques, en valorisant ce qui se construit petit Ă  petit, en encourageant l’émulation collective, etc. À l’inverse, les jugements culpabilisants ou stigmatisants envers des personnes nouvellement arrivĂ©es au prĂ©texte qu’elles n’incarnent pas la puretĂ© politique qui conviendrait Ă  un mouvement radical, ne peuvent que susciter l’incomprĂ©hension et le dĂ©couragement. De nombreuses militantes et militants ont heureusement su faire preuve de patience et de persĂ©vĂ©rance en participant au long travail de prĂ©paration de ces mobilisations. Avec un peu de recul, qu’il s’agisse des marches pour le climat comme des grĂšves des jeunes pour le climat, on n’a pas observĂ© une dynamique qui devenait de plus en plus consensuelle et assimilĂ©e par le pouvoir, mais bien au contraire une politisation qui a avancĂ© clairement dans le bon sens. Chaque fois, ces mobilisations se sont politisĂ©es davantage, et ont intĂ©grĂ© une critique du systĂšme. Chaque fois, ces mobilisations se sont aussi davantage articulĂ©es avec d’autres formes d’actions plus engageantes, y compris de dĂ©sobĂ©issance civile. Parmi les symptĂŽmes de cette tendance de radicalisation positive, des chants anti-Macron qui circulent entre le mouvement des Gilets jaunes et des mobilisations climat, ou encore Emmanuel Macron qui en vient Ă  critiquer les mobilisations des jeunes en septembre 2019 alors qu’il encourageait ses ministres Ă  apparaĂźtre dans les marches encore quelques mois auparavant quand la dynamique de masse Ă©tait naissante, et qu’il pensait qu’elle pourrait ĂȘtre un mouvement consensuel compatible avec ses discours cosmĂ©tiques. Lors d’une marche pour le climat Ă  Bayonne en septembre 2019, blocage d’un pont dans le contexte d’une lutte locale pour la rĂ©duction de la place de la voiture dans l’agglomĂ©ration Cette sĂ©quence d’une annĂ©e nous a ainsi montrĂ© Ă  quel point les processus de politisation et de radicalisation peuvent s’opĂ©rer rapidement, pour peu qu’on ne s’attende pas au grand soir au bout de quatre mois de mobilisations. Pour analyser ce que ces dynamiques peuvent apporter au mouvement global, il ne s’agit donc pas seulement d’évaluer la nature des nouveaux mouvements Ă  un instant T, mais Ă©galement d’observer les processus qui les animent et ce qu’ils peuvent devenir. La radicalitĂ© d’un mouvement se mesure donc non seulement au rĂ©sultat direct de ses actions, mais Ă©galement Ă  la nature des processus de radicalisation qu’il cet Ă©gard, les militant-e-s les plus engagĂ©es et les plus expĂ©rimentĂ©es ont une responsabilitĂ© particuliĂšre. Beaucoup ont adaptĂ© leur agenda pour aider Ă  l’organisation et Ă  la politisation de ces marches pour le climat qui ont Ă©mergĂ© en septembre 2018. Les mobilisations sont montĂ©es en puissance au fil des mois, rassemblant de plus en plus de monde et gagnant de plus en plus de villes ; tout en faisant Ă©merger des rĂ©flexions stratĂ©giques chez les personnes nouvellement engagĂ©es dans l’organisation de ces mobilisations. Quelques mois plus tard, au cours du premier semestre 2019, des voix se sont faites de plus en plus insistantes pour critiquer le manque de perspective des marches, leur absence de stratĂ©gie, faisant rĂ©sonner une petite musique selon laquelle ces marches ne serviraient Ă  rien. Les marches, ainsi que les mobilisations des jeunes, ont fini par perdre en puissance en France alors mĂȘme qu’elles continuaient de se renforcer au niveau international. On peut s’interroger sur l’effet dĂ©mobilisateur qu’ont pu produire des discours dĂ©faitistes et parfois mĂ©prisants envers les nĂ©o-militant-e-s qui se sont impliquĂ©-e-s dans ces Ă  des marches les unes aprĂšs les autres sans savoir exactement ce que cela peut donner peut certes paraĂźtre naĂŻf Ă  qui se pose des questions de stratĂ©gie depuis plus longtemps. Mais qu’est-ce qui est naĂŻf, au fond ? De marcher pour le climat sans se poser immĂ©diatement des questions de stratĂ©gies ? Ou de tirer la conclusion que des marches, n’ayant pas changĂ© la politique du gouvernement au bout de quelques mois Ă  peine, seraient inutiles et inoffensives ? ConsidĂ©rer que les marches sont un succĂšs ou un Ă©chec dĂ©pend du type d’objectif qu’on vise au travers de cette dynamique. Pour celles et ceux ayant pu croire que quelques manifestations de plusieurs centaines de milliers de personnes allaient pouvoir changer la politique gouvernementale, la dĂ©ception est comprĂ©hensible. Mais pour celles et ceux qui n’ont pas cru que cela pourrait constituer un rapport de force suffisant pour un tel objectif, et que cela pouvait en revanche crĂ©er une forte accĂ©lĂ©ration du processus de massification et de radicalisation du mouvement global, le bilan aprĂšs un an de dynamique peut au contraire apparaĂźtre comme nettement positif. Selon ce qu’on en attendait, on a pu ainsi y voir ou non un phĂ©nomĂšne renforçant la radicalitĂ© du mouvement gĂ©nĂ©ral. Convergence entre Gilets jaunes et militant-e-s climat lors d’une mobilisation Ă  Marseille Un mouvement citoyen Ă  la fois radical et populaire est-il possible ?Cette logique de processus est primordiale pour aborder la perspective d’un mouvement citoyen de masse Ă  la fois radical et mobilisations intĂ©grant un large public aident Ă  construire petit Ă  petit les conditions d’un mouvement citoyen de masse, en augmentant le niveau de conscience gĂ©nĂ©ral et la lĂ©gitimitĂ© de la cause climatique et Ă©cologique, mais Ă©galement en nous permettant d’expĂ©rimenter des mĂ©thodes d’organisation adaptĂ©es Ă  l’échelle massive. Comment concilier les avantages d’un systĂšme organisĂ© mais moins massif, avec la dimension massive d’un mouvement spontanĂ© mais peu organisĂ© ? Comment concilier la participation soudaine d’un nombre important de nouvelles personnes et le processus de politisation et d’élaboration stratĂ©gique ? C’est dans l’expĂ©rimentation Ă  l’occasion de ce type de dynamiques que nous pouvons Ă©laborer des rĂ©ponses et forger des mĂ©thodes perspective d’un mouvement citoyen de masse, radical et populaire, non-violent et dĂ©terminĂ©, telle qu’elle est formulĂ©e par ANV-COP21 et Alternatiba, et plus rĂ©cemment d’une maniĂšre assez similaire par Extinction RĂ©bellion, rend ainsi nĂ©cessaire ce type de mobilisation pour rĂ©ussir le pari d’un changement de systĂšme opĂ©rĂ© le plus possible avec les gens. C’est le sens qu’il faut donner au terme populaire. Il ne s’agit pas tant d’ĂȘtre un mouvement apprĂ©ciĂ© par la population, qu’un mouvement constituĂ© par la population, plutĂŽt que par des Ă©lites d’activistes Ă©cologistes et anticapitalistes. C’est une des conditions nĂ©cessaires pour concilier un changement Ă©cologique radical avec l’impĂ©ratif de dĂ©mocratie et de justice sociale. Et cela rend nĂ©cessaires non pas une augmentation de la radicalitĂ© de petits groupes militants, mais les conditions d’une radicalisation plus massive, qui sera forcĂ©ment plus pose la question du pĂ©rimĂštre de la radicalitĂ©. La radicalisation est plus Ă©vidente Ă  observer et amĂšne des rĂ©sultats plus rapides dans “un petit village d'irrĂ©ductibles Gaulois qui rĂ©siste encore et toujours Ă  l'envahisseur”, une Zone À DĂ©fendre, une oasis d’alternatives ou une petite ville en transition exemplaire. Les expĂ©riences concrĂštes de forte radicalitĂ© peuvent y ĂȘtre rapidement palpables Ă  l’échelle d’un engagement individuel ou d’une petite communautĂ©. À l’inverse, s’engager dans la perspective d’un mouvement de masse est beaucoup plus incertain. Un doute Ă©merge alors sur la faisabilitĂ© et peut-ĂȘtre mĂȘme la pertinence de faire le pari d’un mouvement de masse, et une question sur le pĂ©rimĂštre de la radicalitĂ© est devenue bien prĂ©sente dans les dĂ©bats les processus de radicalisation Ă  grande Ă©chelle Ă©tant plus lents, ne vaut-il pas mieux radicaliser plus rapidement les mouvements existants, que chercher Ă  massifier encore davantage ? Peut-on raisonnablement croire Ă  la possibilitĂ© mĂȘme d’un mouvement de masse ? Le pari est effectivement audacieux quand on voit la vitesse Ă  laquelle la situation climatique s’aggrave, la profondeur avec laquelle la culture individualiste et consumĂ©riste est enracinĂ©e dans l’imaginaire collectif, et l’inertie que cela oppose au changement. Pourquoi viser Ă  faire Ă©merger un mouvement de masse ? PremiĂšrement, un changement radical du systĂšme, c’est forcĂ©ment un changement Ă  l’échelle du systĂšme. Un changement important sur un territoire d’exception peut ĂȘtre radical Ă  l’échelle d’un territoire, mais c’est alors un changement en pĂ©riphĂ©rie du systĂšme, et non pas un changement du systĂšme lui-mĂȘme. La capacitĂ© de destruction du systĂšme actuel ne sera pas empĂȘchĂ©e par l’existence d’une minoritĂ© de territoires dissidents et autonomes. Elle le sera par le changement de sa logique fondamentale. Le changement radical du systĂšme est donc nĂ©cessairement massif. Pour autant, ces territoires d’exception peuvent avoir une grande importance en tant que laboratoires d’expĂ©rimentation, servant de points d’appui pour essaimer et multiplier les expĂ©riences de changement radical sur un nombre toujours plus important d’autres territoires et sur la logique globale du nous observons un contexte global de plus en plus instable, favorable au changement, avec des contestations grandissantes contre les injustices sociales, et des revendications de dĂ©mocratie rĂ©elle qui s’intensifient. Dans ces conditions, le pari d’un mouvement de masse correspond Ă©galement Ă  l’ùre du temps, aux revendications populaires grandissantes, au champ des possibles. Il s’agit d’un pari, d’une tentative. Nul ne pourra dire Ă  quel point cela est vraiment possible ou non, si nous rĂ©ussirons ou pas. Mais le projet d’un mouvement Ă  la fois radical et populaire nous semble toujours un choix pertinent politiquement. Car l’implication directe de la population Ă  grande Ă©chelle revient Ă  faire le pari de la convergence entre Ă©cologie, dĂ©mocratie et justice sociale, trois impĂ©ratifs trop souvent instrumentalisĂ©s les uns contre les autres, mais qui commencent Ă  s’imposer comme indissociables. En conclusion, Ă  la question “faut-il ĂȘtre radical-e ?”, la rĂ©ponse est clairement oui. À la question “comment ĂȘtre radical-e ?”, nous proposons de prendre en compte un ensemble assez large de critĂšres, comprenant la radicalitĂ© des discours, des modes opĂ©ratoires, des rĂ©sultats des actions, de la nature des processus, et de l’échelle du changement radical radicalitĂ© apparaĂźt alors davantage comme quelque chose qui se construit, plutĂŽt que comme quelque chose qui se dĂ©crĂšte. Et elle se construit Ă  travers des actions de diffĂ©rents types, dont certaines peuvent apparaĂźtre au premier abord peu radicales, mais qui participent en rĂ©alitĂ© Ă  une vĂ©ritable dynamique de Palais1 SĂ©golĂšne Royal veut que l’on rĂ©prime trĂšs rapidement » Extinction Rebellion, par L'Obs avec AFP, le 7 octobre 2019 2 Voir le site internet de l’Heureux Cyclage et sa carte des ateliers vĂ©lo3 Voir le site internet de l’Eusko . 487 412 364 54 271 343 493 289

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